Tchad : Le MCPL dénonce un cas de grave violation des droits des femmes

Le coordonnateur du Mouvement citoyen pour la préservation des Libertés (MCPL) et le conseiller juridique ont animé samedi une conférence de presse relative à un cas de grave violation des droits de l’homme survenu courant mars 2021 pour dénoncer cette pratique venant de la part d’un général de brigade en vers une jeune fille dénommée Gani Sougour Ordjo.

D’entrée de jeu, le coordonnateur M. Sosthène Bernodji et le conseiller juridique M. Manga Jean-Bosco du Mouvement citoyen pour la préservation des Libertés (MCPL) ont tout d’abord rappelé que, mademoiselle Gani Sougour Ordjo, jeune fille de son été vivait paisiblement à Bahaye, un village situé dans le département d’Amdjarass, Province de l’Ennedi-Est avec sa mère qui s’est séparée d’avec son père depuis plus de 16 ans.

Les conférenciers ont précisé qu’ il y’a de cela quatre (4) ans, sous prétexte qu’il aurait un mariage avec le père de mademoiselle Gani Sougour Ordjo. Selon eux, le général de brigade Egrey Mahamat Tebir en poste actuellement comme 2è conseiller opérationnel à la Direction générale de service de sécurité des Institutions de l’Etat (DGSSIE) a quitté N’Djaména pour aller, semble-t-il donner

l’information à sa mère Mme. Saounon Djouma. Alors que la fille même n’a pas mise au courant et elle n’a jamais été pas consentante pour un quelconque mariage.

Quatre (4) ans plus tard, le 04 mars 2021, alors que la fille était malade ce jour-là et se rendait à l’hôpital pour des soins, elle a été enlevée de force par les éléments du général de brigade en sa présence, mise dans un véhicule pour N’Djaména nous informe les conférenciers.

Au cours du voyage, le véhicule a fait un tonneau et la fille s’en sort avec un point traumatisme au niveau de l’épaule, mais ne recevra aucun soin pandant tout ce temps où elle était entre les mains de son bourreau. Une fois arrivée à N’Djaména, mademoiselle Gani Sougour Ordjo a été reconduite hors de la ville pendant neuf (9) jours, sans manger, ni boire, menacée avec arme, torturée, elle sera menotté avec ses bras coincés autour d’un tronc d’arbre, pour être violée à volonté par ce dernier avant d’être ramenée et jetée chez son oncle le 11 mars 2021 à Farcha vers 20heures. Sa mère est désespérée, ne sachant où se trouve sa fille ont-ils affirmé.

Pendant tous ces jours de captivité, jusqu’à N’Djaména sans succès, jusqu’au jour de sa réapparition au gré de son bourreau.

Le coordonnateur M. Sosthène Bernodji, le conseiller juridique M. Manga Jean-Bosco du MCPL, une procédure judiciaire en cours contre le général de brigade Egrey Mahamat Tebir introduite au parquet d’instance de N’Djaména le mars 2015 puis transmis à la direction nationale des recherches judiciaire depuis le 15 mars 2021 ont-ils déclaré

Par ailleurs, ils interpellent les plus hautes autorités de la République afin que le général de brigade soient contraint à répondre immédiatement de ses actes devant les juridictions compétentes pour que la justice soit rendue à mademoiselle Gani Sougour Ordjo. «Nous allons saisir les organisations nationales et internationales qui oeuvrent dans la protection des droits humains,

les représentations diplomatiques installées au Tchad, pour qu’elles s’associent à nous afin que la cause de cette compatriote touchée dans son intégrité physique, psychologique et sa dignité d’être humain soit entendue et défendue à tous les niveaux» ont-ils lancé en ce terme les conférenciers

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