Politique – Le président national du parti Réformiste (PR) Yacine Abderamane a animé une conférence de presse ce mercredi 1er septembre 2021 à son siège situé au quartier NDjari dans la commune du 8è arrondissement de la ville de N’Djaména, relative à l’événement malheureux qui a connu le président lors de la marche pacifique organisée par ‘’ Wakit Tama en date du 19 mai 2021 dernier. C’était en présence de plusieurs chefs des partis politiques, des organisations de la société civile et des associations de Droit de l’Homme.
D’entrée de jeu, le président national du parti Réformiste et par ailleurs coordonnateur général du front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC), M. Yacine Abderamane qu’il été arrêté par le chef de poste de police de proximité au poste de Dembé par Abass Mahamat, un agent de la police pour avoir pris part à la marche pacifique organisée par ‘’Wakit Tama » ‘’Après m’avoir arrêté, il m’a amené au rond-point Dembé et remis aux policiers dont j’ignore complètement leurs identités. Ces derniers m’ont cagoulé et attaché mes bras par derrière et m’ont conduit dans un endroit inconnu pour me torturer sauvagement comme un délinquant. Après m’avoir torturé, ils m’ont jeté au commissariat de CSP 12 au quartier Ouaroula’’ a-t-il relaté.
Après l’événement malheureux, dont il été en tant que chef de parti politique, ses avocats ont porté plainte contre le policier M. Mahamat Abass. Depuis lors, il refuse catégoriquement de se présenter à la Direction nationale de renseignement généraux. Ça veut dire, il refuse de se soumettre à la justice tchadienne selon ces propos.
En tant que parti politique et en tant que tchadien se demande-t-il est ce que le policier est différent des autres tchadiens ? Ce policier est-il au dessus de la loi suprême de la République ? Est-ce que les policiers sont-ils protégés par la loi en cas de violation flagrante des droits de l’homme ?
Le président national dudit parti a martelé que l’indépendance et l’impartialité de la justice sont deux (2) attributs du système démocratique. L’appareil judiciaire de notre pays a donc le devoir de garantir à tous les citoyens, quel que soit leur statut social, l’égalité devant la loi et les tribunaux. D’ailleurs, il a la ferme conviction qu’une justice efficace, indépendante et solide est le gage d’une croissance économique durable, elle-même favorisée par les investissements nationaux et étrangers, eux-mêmes encouragés par l’instauration d’un État de droit. Une justice partiale, disposant des moyens légaux, humains et financiers en rapport avec sa mission.
Par ailleurs, le président national du parti Réformiste lance un appel spécial au gouvernement de transition, notamment au ministère de la justice et des Droit de l’Homme d’imposer la loi à tous, sans exception. ‘’ Parce que nous sommes tous tchadiens et égaux devant la loi de la République. Ça veut dire, si nous voulons réellement bâtir un Etat des droits et une nation tchadienne unie et réconciliée, la haute autorité de ce pays doit sincèrement pour que la justice soit à nous tous, sans exception’’ a-t-il lancé.
Achakir Abdelwakil