Le président du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) a animé un point de presse ce jeudi 18 novembre 2021 à N’Djaména pour dénoncer les coupures d’électricité dans la capitale et en Province.
M. Dingamnayal Nely Versini, le président du Collectif dans sa déclaration a précisé que le développement d’un pays, dit source d’énergie, la ville de N’Djamena et la quasi-totalité des provinces du pays sont soumises à des coupures abusives d’électricités avec leurs corollaires sur le déroulement des activités administratives et commerciales dans l’ensemble. Les premières victimes directes de cette pratique relevant d’un autre âge sont les ménages, les grandes et moyennes entreprises notamment : les ventes de poissons frais, boulangeries, ateliers de soudures, menuiseries, cinémas, artisans, imprimeries, médias, cyber cafés, cliniques, cabinets d’avocats, huissiers, notaires, comptables, débits de boissons, hôtels, salons de coiffures, cabines téléphoniques a-t-il indiqué.
La fourniture régulière de l’électricité pour la ville de N’Djamena ne peut être possible tant que sur les 11 citernes de 36.000 litres de carburants qui sortent de l’usine de Djarmaya sensées ravitailler les centrales électriques par jour, les 5 citernes de 36.000 litres continuent par être détournés selon lui, par un groupe mafieux bien organisé qui continue par s’enrichir de manière illicite pendant que la population croupit dans le noir. Pour les provinces le pire est atteint. ‘’Il est inconcevable que l’Etat verse 60 milliards de FCFA par an à la SNE sans que celle-ci ne puisse être capable de satisfaire les consommateurs et pourtant cette société génère suffisamment de l’argent. Le constat est amer et bassement honteux pour un Tchad, pays exportateur du pétrole depuis 2003’’a-t-il lancé en ce terme le président du Collectif.
Leurs investigations minutieuses sur le terrain ces derniers jours leurs ont permis d’identifier pour la énième fois quelques stations de pompage de la ville de N’Djamena où sont dépotées nuitamment les 5 citernes de carburants détournées par jour se pose-t-il.
Cependant, les autorités en charge de la distribution d’électricité avancent souvent comme argument la vétusté des générateurs tantôt le manque de carburant pour se justifier, alors que c’est faux ! C’est plutôt l’effet de détournement des citernes de carburants sensées ravitailler les centrales électriques par un lobby bien connu.
C’est ici le moment de dire au Vice- Président de CMT que l’usine de Djarmaya n’a pas cesser de produire du gasoil. L’heure n’est plus aux discours mensongers, n’ayons pas peur des mots, crevons l’abcès en disant clairement à ceux qui détournent les citernes de carburant d’arrêter et le problème est résolu. Cette situation a trop duré. Nous disons « trop c’est trop », la caravane de désordre dans ce secteur doit s’arrêter pour le bien- être de nos concitoyens. Il est urgent que le PCMT et le PMT prennent vraiment l’affaire de fourniture de l’énergie au sérieux avant qu’il ne soit trop tard affirme-t-il.
Face à cette situation plus critique, le Collectif déclare publiquement que désormais les revendications passives des consommateurs tchadiens passeront à des revendications actives de boycott et de protestation dans un bref délai si rien n’est entrepris, dans une semaine par les autorités afin de permettre à la population d’avoir régulièrement de l’électricité a-t-il prévenu.
