Dans un communiqué, la Banque mondiale a approuvé ce samedi 16 avril 2022, un don de 150 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour soutenir l’amélioration des résultats d’apprentissage de l’éducation de base au Tchad.
Le Projet d’amélioration des résultats d’apprentissage de l’éducation de base au Tchad (PARAEB), vise à accroître l’accès à l’enseignement primaire tout en ciblant également la qualité de l’enseignement pour la lecture, l’écriture et le calcul par des réformes du système de développement professionnel continu des enseignants, et par le renforcement de leurs capacités, celles des directeurs d’école et du personnel de soutien pédagogique.
Le projet vise aussi à fournir des outils numériques pour une pédagogie efficace, et étendre l’usage de la langue maternelle en tant que langue d’enseignement dans environ 1.200 écoles. Il viendra également renforcer la qualité de l’enseignement dans cinq écoles normales d’instituteurs bilingues (ENIB). Par ailleurs, le projet contribuera au renforcement des capacités des systèmes de gestion tels le système d’information et gestion de l’éducation, et la gestion des ressources humaines indique le communiqué.
« Le projet va au-delà des opérations précédentes de la Banque mondiale dans le domaine de l’éducation en introduisant les conditions basées sur la performance (CBP). Elles seront utilisées pour renforcer les systèmes d’intégration des maîtres communautaires dans le secteur public et améliorer leur gestion et leur financement sur une base durable », a déclaré Rasit Pertev, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad. Les conditions basées sur la performance seront utilisées pour garantir la prise en charge par le gouvernement de la gestion des maîtres communautaires de manière durable après la clôture du projet.
En effet, le PARAEB va renforcer le recrutement et le financement des enseignants du primaire et plus particulièrement des maitres communautaires à travers deux options : 2.000 maîtres communautaires niveau 2 seront progressivement intégrés à la fonction publique, dont 50 % des femmes, et 10.800 autres bénéficieront des subsides de l’Etat durant les cinq années de vie du projet précise le document.
En termes d’accès équitable, le projet appuiera les écoles publiques et communautaires dans trois domaines : la fourniture d’infrastructures scolaires de base aux communautés qui n’en ont pas ; l’élargissement des espaces dans les écoles existantes permettant la gestion des classes surchargées ; enfin, des cours de rattrapage dispensés aux enfants hors du système scolaire, ainsi qu’aux enfants à la traîne et risquant d’abandonner l’école.
Environ 2,8 millions d’élèves inscrits dans les écoles primaires publiques et communautaires bénéficieront du renforcement des capacités de 31.500 enseignants, directeurs d’école, et personnel d’encadrement pédagogique. Et quelques 3,2 millions d’élèves bénéficieront de l’augmentation de l’accès équitable à des environnements d’apprentissage de qualité et l’élargissement d’espaces couverts pour l’accueil de salles de classe surpeuplées conclu le communiqué.