L’Afrique est déterminée à montrer son leadership dans l’action climatique
Mahmoud Mohieldin, Champion de haut niveau de l’ONU pour l’action climatique d’Egypte, a déclaré que la COP27 prévue en novembre prochain accorderait un vif intérêt aux questions prioritaires pour l’Afrique, et témoignerait de l’annonce de plusieurs initiatives qui aident à améliorer et à accélérer le rythme de l’action climatique en Afrique.
M. Mohieldin a tenu ces propos lors de sa participation mardi, au Forum des PDG africains, tenue à la capitale ivoirienne, Abidjan, en présence de la ministre de la Coopération internationale, Rania El-Machat.
« L’Afrique est déterminée à montrer son leadership dans l’action climatique via sa contribution de façon efficace aux efforts internationaux pour lutter contre le phénomène du changement climatique, via son rôle visant à faciliter l’action climatique et à mobiliser les efforts à cet égard, et aussi à travers sa vision pour un avenir juste et durable pour le peuple africain et pour l’ensemble de la population mondiale », a dit Mohieldin.
Il a indiqué que la conférence de Charm El-Cheikh prévue en novembre prochain serait une bonne occasion pour jeter la lumière sur les conditions et les besoins de l’Afrique, notant que le continent noir devrait réaliser un équilibre entre la lutte contre le phénomène du changement climatique et la croissance des économies africaines afin de surmonter les problèmes de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté, et de réaliser les objectifs de développement.
« L’Afrique a besoin d’une transition juste et pratique qui aide à réaliser l’équilibre entre ses faibles émissions de carbone et ses aspirations à réaliser les objectifs du développement durable », a-t-il ajouté.
Il a souligné que les pays africains tenaient à procéder à des mesures d’adaptation au même pied d’égalité avec celles d’atténuation, à renforcer les capacités de l’action climatique via la participation de toutes les parties de la société, et à oeuvrer selon le principe de « gagnant/gagnant » avec l’accès de l’Afrique sur le marché mondial du carbone.
« Le continent noir dispose d’un capital naturel abondant comme la terre, les forêts et les océans, ce qui lui permet de pouvoir attirer des investissements en comptant sur les technologies respectueuses de l’environnement », a indiqué M. Mohieldin.
Mohieldin a souligné que la présidence égyptienne de la Conférence sur le changement climatique, en coopération avec les commissions économiques régionales des Nations Unies, tiendra cinq forums régionaux pour les projets climatiques, dont le Forum pour l’Afrique, qui vise à assurer le financement nécessaire pour nombre de projets dans les pays africains dans le but de traiter avec le changement climatique.
Il a appelé le secteur privé et les institutions financières africaines à participer activement à ce forum, dans le but de concrétiser la vision de l’Afrique de traiter avec le changement climatique et de réduire l’écart dans le financement de l’action climatique.
En ce qui concerne la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Charm el-Cheikh, Mohieldin a déclaré : « Nous aspirons à ce que cette COP27 représente un tournant important dans cette décennie tranchante concernant la question du climat, par le biais d’un programme de transformation ambitieux, urgent et influent concernant l’action climatique, à la lumière d’une orientation intégrée pour réaliser le développement durable, basé sur la justice et sur les sciences », a-t-il dit.
Il a souligné qu’en reconnaissance de diverses complexités politiques, économiques et de développement, chacun devrait atteindre le niveau requis en ce qui concerne l’action climatique durant la Conférence de Charm El-Cheikh.
« A la lumière des buts et objectifs de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, ainsi que de l’Accord de Paris, et selon les conclusions des conférences précédentes sur le climat, la conférence de Charm El-Cheikh se concentrera sur les moyens de mettre en œuvre, effectivement, l’action climatique, de transformer les engagements en actes et de traduire les promesses des sommets et conférences précédents sur le climat en solutions applicables sur le terrain, a-t-il conclu.
