Dr Mahmoud Mohieldin :
L’Afrique qui contribue le moins aux émissions est la plus concernée par l’exploitation des sources d’énergie propres

Dr. Mahmoud Mohieldin, Champion de haut niveau de l’ONU pour l’action climatique d’Egypte pour la COP27, a souligné que les pays africains, bien qu’ils ne sont responsables que de plus de 3% des gaz à effet de serre, ils sont les plus concernés de l’investissement dans des sources d’énergie renouvelables respectueuses de l’environnement.

Lors de sa participation au colloque virtuel, organisé par l’Université des Nations Unies (UNU) sous le thème « l’énergie mondiale: aspirations vers la COP27 », Mohieldin, également envoyé spécial pour le financement du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a déclaré que les projets énergétiques en Afrique avaient besoin de financement vu que 600 millions d’Africains manquent de ressources énergétiques, outre l’impact négatif du réchauffement climatique sur les efforts des pays du continent pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD), qu’ils soient liés à la pauvreté, à la santé, au climat et à la croissance économique, ce qui montre l’importance de faire participer les pays en développement, notamment ceux africains, aux négociations internationales sur la transition du secteur de l’énergie.

Selon Mohieldin, au moment où certains pays ont recours de nouveau à l’usage des sources d’énergie non respectueuses de l’environnement telles que les combustibles fossiles, les pays africains se concentrent sur l’exploitation des sources d’énergie renouvelables.

Il a fait état de la présence en Egypte de l’une des plus grandes centrales solaires au monde, ainsi que des projets d’hydrogène vert en Egypte, en Namibie, en Mauritanie, au Maroc, en Algérie, au Kenya et en Afrique du Sud, qui sont tous des projets et initiatives visant à atteindre plusieurs ODD à la fois, bien qu’ils sont considérés comme action climatique.

Il a déclaré que le financement de l’action climatique et de la transition du secteur de l’énergie dans les pays en développement, en particulier en Afrique, dans le cadre d’une approche globale prenant en compte la réalisation de tous les ODD était une affaire qui exige que les pays développés tiennent leurs promesses pour financer l’action climatique dans les pays en développement, dont le premier est l’engagement de la conférence de Copenhague de 100 milliards d’USD par an, un engagement qui n’a été atteint que par 7 pays sur 23.

Les projets climatiques dans les pays africains sont conformes à l’Accord de Paris sur le climat en termes de mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation au même pied d’égalité, mais ils ont besoin du soutien des pays développés sur les plans des techniques, des connaissances et du financement, a-t-il dit, notant que l’Afrique représentait une terre fertile pour avancer vers une transition équitable dans le secteur de l’énergie à l’échelle mondiale.

Mohieldin a également participé virtuellement à une séance sous le thème « le sommet sur le climat: passer des promesses aux plans d’action », en présence du Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe Dmitry Mariyasin, et du président du département des Fonds d’investissement et de finance durable au ministère allemand des Finances.

Lors de son allocution, Mohieldin a souligné les priorités de l’action climatique, qui comprennent l’adoption d’une approche globale qui intègre les dimensions locales et régionales de l’action pour le climat sur la base de l’Accord de Paris, ce qui contribue à réaliser des progrès tangibles dans les dossiers d’adaptation, d’atténuation, pertes et dommages, ainsi que le financement de l’action climatique. Il a également jugé important de promouvoir l’action climatique à travers le lien entre l’eau, l’alimentation et l’énergie.

En ce qui concerne le dossier des pertes et dommages, Mohieldin a souligné la nécessité de déployer davantage d’efforts à cet égard à la lumière des taux croissants de désertification et de sécheresse, qui affectent les moyens de vie.

Il a aussi jugé nécessaire de renforcer le rôle du secteur privé et de mobiliser davantage d’investissements, d’autant, vu que plus de 60% des financements climatiques comptent sur l’emprunt.

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