Le secrétaire général de la société cotonnière du Tchad, a animé un point de presse ce mercredi 23 novembre 2022 à N’Djaména pour informer l’opinion nationale sur les activités de leur société, leurs attentes et les difficultés pour la campagne 2022-2023 qui vient de démarrer.
L’importance de la Coton Tchad dans l’économie tchadienne n’est plus à démontrer. 3.5 millions de personnes qui tirent l’essentiel de leurs revenus de l’activité Coton, 7 usines d’égrenage de Coton installées dans les localités suivantes : Léré, Moundou, Koura, Sarh et Kyabé. En mars 2023, une nouvelle usine d’égrenage verra le jour A Gounou Gaya. Une usine d’huilerie, savonnerie, une usine de délintage pour la production de semences délintées et traitées. Plus de 300 employés dont 1 000 permanents et un apport en devise.
Le secrétaire général de la Coton Tchad Société nouvelle, M. Ibrahim Malloum dans sa déclaration, a tout d’abord rappelé que la campagne écoulée 2021-2022, ce fut une campagne difficile que la Coton Tchad a eu à mener entre autres : les effets du Covid-19 étaient encore vivaces sur les activités économiques, le retard des pluies et donc semis très tardifs impactant le rendement et la production cotonnière, les fortes hausses de 46% sur les inputs agricoles : engrais BPK, urée, insecticides etc. Il salue et félicite les autorités du pays et particulièrement le Président de Transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno pour le soutien très significatif apporté aux cotonculteurs en subventionnant partiellement les prix des intrants agricoles d’environ 10.2 milliards de FCFA.
Selon lui, les ventes frauduleuses des engrais par les paysans, les ventes frauduleuses du coton graine le long de la frontière avec le Cameroun à des rabatteurs pour exporter au Nigéria. Ce sont des actes condamnables car ils portent un préjudice grave à notre économie. Pour ce faire, la Coton Tchad Société nouvelle, sollicite aux autorités traditionnelles, administratives et militaires un soutien actif pour stopper la sortie de Coton graine vers le Nigéria via le Cameroun a-t-il indiqué. Le plus pénalisant de l’activité durant la campagne passée, fut la rupture de livraison de gasoil par la Raffinerie de N’Djaména. « Nous avons dû importer du Cameroun pour couvrir nos besoins en gasoil à des prix très élevés » a-t-il déploré le secrétaire général.
Pour lui, la campagne 2022-2023 commence sous de meilleurs auspices, mais très rapidement au moment des semis en mai/juin, la Société a connu une poche de sécheresse due au retard de pluies dans la zone cotonnière. Dès juillet, la société a enregistré une pluviométrie très abondante et continue. Les premiers champs inondés, ont commencé à être enregistrés dès le mois d’août.
»Nous comptons aujourd’hui, 21 723 ha des champs inondés qui ne produiront pratiquement rien ; à cela s’ajoutent d’autres superficies qui ne seront pas récoltants du fait des dévastateurs et aussi d’abandon par les paysans. Cela donne un total de 33 787 ha qui ne seront pas récoltés. On perdra ainsi plus de 22 000 tonnes de Coton graine’’ a-a-t-il en ce terme.
Par ailleurs, il informe qu’une solution a été trouvée pour l’approvisionnement en gasoil. Les plus autorités du pays se sont engagées pour une solution accessible soit trouvée. Les premières livraisons sont déjà en cours a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil