Le coordonnateur du Programme Tabac de l’association pour la Défense des droits des Consommateurs (ADC), a animé un pointe de presse ce samedi 17 décembre 2022 à son siège situé au quartier Djambalbar dans la commune du 2è arrondissement de la ville de N’Djaména. L’objectif est de rendre compte de cette situation qui doit interpeller tout un chacun.
L’article 4.7 de la Convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac recommande une forte implication de la société civile dans les activités de la lutte antitabac. Ainsi dans le cadre de leurs activités de surveillance, les organisations de la société civile notamment l’association pour la Défense des droits des Consommateurs (ADC), la Croix bleue tchadienne et la Cellule d’information et de Liaison des associations Féminines (CELIAF), avec l’appui du Fonds d’action africain pour la Lutte antitabac (TOPAFA) à travers le ministère de la Santé publique et de la Prévention/Programme national de Lutte contre le Tabac, l’alcool et les drogues( (NLTAD), ont procédé au suivi de la mise en œuvre des dispositions de l’arrêté N°420 par des descentes sur le terrain. Cet arrêté stipule en son article 12 : « Les mises en garde sanitaires et les messages doivent figurer simultanément sur chaque face de paquet de cigarettes ou sur les faces principales ». Article 15 : « Les mises en garde sanitaires doivent couvrir au moins 80% des faces principales de l’emballage ». C’est pourquoi, l’ADC constate une présence massive sur les marchés, des cigarettes ne comportant pas des avertissements sanitaires qui doit interpeller tout le monde.
Le coordonnateur du Programme Tabac M. Yaya Sidjim dans son discours liminaire, a indiqué que l’objectif est aussi de renforcer la mise en œuvre de l’arrêté 420 sur le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac. L’équipe a eu à effectuer une descente sur le terrain pour constater l’ampleur que prend la contrebande des produits du tabac, vérifier l’origine des paquets de cigarettes sans avertissements sanitaires sur les points de vente et les autres sites visités, et identifier les sources d’approvisionnement des cigarettes sans avertissements sanitaires sur les différents points de vente et autres sites à travers la ville de N’Djaména. Ces paquets des cigarettes de différentes marques non conformes aux dispositions légales et réglementaires en matière de conditionnement et d’étiquetage des produits du Tchad a fait savoir le coordonnateur.
Selon lui, l’arrêté N°420 du 3 septembre 202 portant réglementation du conditionnement et de l’étiquetage des produits du tabac au Tchad en son article 12 : « Les mises en garde sanitaires et les messages doivent figurer simultanément sur chaque face de paquet et cartouches ou sur les faces s’il en a plus de deux » a-t-il rappelé.
Face à cette situation, l’ADC exige des actions urgentes soient entreprises par les ministères de la Santé Publique et de la Prévention, du Commerce, des Finances et celui de l’Administration du Territoire, pour mettre fin à cette situation nuisible à la santé publique, à la sécurité, au climat des affaires et aux finances publiques.
Par ailleurs, l’ADC interpelle les services de la douane qui ont pour rôle de protéger les opérateurs économiques locaux, et d’assurer la sécurité des consommateurs, de prendre toutes les dispositions pour mettre terme à la contrebande des produits du tabac. Elle demande à la Police sanitaire de jouer pleinement son rôle en procédant à la saisie, à la destruction des produits du tabac ne respectant pas l’arrêté 420, conformément aux textes en vigueur du pays. A la Mairie de N’Djaména, à travers la Police municipale et les autres services concernés doit s’impliquer fortement dans les actions de mise en œuvre et d’application de la loi antitabac et de ses textes d’application a-t-il conclu, le coordonnateur de Programme Tabac.
Achakir Abdelwakil