La Convention pour la démocratie et le Fédéralisme (CDF), à travers un point de presse animé ce samedi 14 janvier 2023 à la maison des médias relatif sur la gestion de la période post-dialogue caractérisée par la violence, l’exclusion sociale et politique.
Le secrétaire général national de la Convention pour la démocratie et le Fédéralisme (CDF) M. Noubatessem Jonathan Boguyanan dans sa déclaration, a indiqué que l’année 2022 est marquée par les préparatifs et la réalisation du dialogue national inclusif et souverain. Malheureusement que les autorités de la Transition, s’attellent à vider les résolutions du dialogue déjà très controversées leur substance. Il note en effet la persistance et même l’intensification des mauvaises habitudes ainsi que le règne de l’amateurisme et de l’arbitraire dans la gestion de cette deuxième phase de Transition. Cet état de fait, trouve son illustration la plus significative dans la gestion des événements du 20 octobre 2022 dernier et leur suite. Si rien n’explique le massacre de centaines des jeunes le 20 octobre dernier, il est encore plus difficile de comprendre la chasse à l’homme qui s’en était suivi les jours suivants avec son corollaire d’atteintes aux libertés fondamentales.
Selon lui, ces faits de violences, de la Transition post DNIS est aussi caractérisée par une exclusion sociale qui s’accentue et se fait ressentir dans tous les domaines entre autres : les services sociaux de base que sont l’éducation, la santé, l’habitat décent, l’eau eau potable, l’électricité, l’alimentation, demeurent hors de portée de la plupart des tchadiens ; ceci n’est pas étonnant, puisque les ressources qui auraient dû servir à satisfaire ces besoins fondamentaux se retrouvent dans des poches de personnes indélicates qui non seulement sont impunies mais en plus promues. Un autre domaine d’exclusion sociale importante concerne l’emploi. Le Tchad étant au dernier rang en ce qui concerne l’environnement des affaires de chômage dans le secteur privé, devient endémique, le recrutement à la Fonction publique se faisant au faciès, la majeure partie de la jeunesse est exclue des circuits d’emplois, malgré les potentialités économiques du pays et les besoins criarde de la Fonction Publique. L’exclusion sociale évoquée est accompagnée d’une exclusion politique qui ne sied pas à une période de Transition qui par essence doit être gérée par consensus et de manière inclusive. Cette exclusion politique se ressent dans la composition des différents organes qui gèrent la Transition, a fait savoir le secrétaire général national du parti.
Cependant, le parti CDF, constate malheureusement que le régime de Transition, a choisi de soutenir la forme de l’Etat unitaire, préparant ainsi la voie à la spoliation de la volonté populaire de plus en plus majoritairement tournée vers l’Etat fédéral. Le choix de la fédération est le choix du bon sens, de la modération et de la raison, c’est le seul système politique à l’heure actuelle qui permettra de garder un Tchad et prospère. La CDF appelle ses militants, sympathisants et tous les fédéraliste à se tenir debout pour l’instauration de la fédération au Tchad en intensifiant les sensibilisation de proximité en se préparant pour toutes les batailles électorales à venir a-affirmé.
Par ailleurs, la CDF recommande fortement au gouvernement les actions entre autres : la réhabilitation sans autre forme de procès des mouvements des partis politiques suspendus et l’élargissement des personnes arbitrairement détenues suite aux manifestations du 20 octobre dernier, en vue d’une justice équitable, d’une réconciliation et au retour à l’ordre constitutionnel ; de la fin de la violence politique et de l’exclusion sociale : les tchadiens naissent libres et égaux, ils doivent avoir les mêmes chances quant aux charges publics ; ils doivent en outre bénéficier équitablement de tous les avantages sociaux auxquels ils doivent s’attendre de la part d’un pays immensément pourvu par la providence. La CDF met en garde le régime de Transition contre l’illusion de toute puissance a-t-il conclu le secrétaire général national du parti CDF M. Noubatessem Jonathan Boguyanan.
Eveline N’Dingalau