A travers un communiqué de presse, l’Union des syndicats des professionnels de la presse d’Afrique Centrale (USYPAC), a appris avec une grande tristesse et un choc la nouvelle de l’assassinat du journaliste camerounais Matrinez Zogo, journaliste à la radio Amplitude FM, dans la capitale camerounaise Yaoundé. Disparu il y a 5 jours, son corps a été retrouvé hier à une banlieue de la capitale, après avoir été tué, mutilé et complètement dépouillé indique son président M. Abbas Mahamoud Tahir.
A l’occasion de cet incident odieux, l’USYPAC condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare et brutal qui remonte à un autre âge empreint d’obscurantisme et présente ses condoléances et sa sympathie à la famille de la victime, aux journalistes camerounais et à toute la famille de la presse des pays d’Afrique centrale et du monde. L’USYPAC affirme que cet incident odieux révèle l’ampleur des risques graves auxquels sont confrontés les journalistes dans l’exercice de leur travail au péril de leur vie et de leur sécurité. C’est un coup dur porté à la liberté de la presse et aux libertés fondamentales reconnues par les chartes internationales et les constitutions nationales précise le document.
Cependant, l’USYPAC rappelle que les journalistes des pays de la région, pour sensibiliser les citoyens, sont confrontés à de nombreux défis allant de l’emprisonnement, l’arrestation, l’enlèvement, les menaces à l’assassinat, comme en témoigne ce qui est arrivé à notre collègue Martinez Zogo, qui a été assassiné alors qu’il pratiquait son travail de journaliste. L’USYPAC insiste que pour les auteurs de ce crime ne restent pas impunis et joint donc sa voix à celle du Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC) pour exiger une enquête Indépendante afin que justice soit rendue et que les assassins reçoivent leur punition conformément à la loi. L’USYPAC appelle également tous les gouvernements des pays d’Afrique centrale à œuvrer pour assurer la sécurité et la protection des journalistes.
L’USYPAC se déclare prête à travailler avec ces gouvernements pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes dans la région et d’assurer leur sécurité en prenant des mesures urgentes et en promulguant des législations nationales pour protéger les journalistes, ainsi qu’en ratifiant les conventions et traités internationaux visant à assurer la sécurité des journalistes et à sensibiliser les forces de l’ordre et de sécurité sur l’importance d’intégrer la sécurité des journalistes dans leurs pratiques professionnelles .
Par ailleurs, l’USYPAC exhorte également toutes les syndicats des journalistes et fédérations de presse sous sa bannière à mener des actions pour exprimer leur solidarité avec le collègue assassiné, à dénoncer cet acte barbare odieux et à exiger la nécessité d’assurer la sécurité des journalistes dans la région conclu le communiqué.