Le Tchad à l’instar des autres pays du monde, célèbre ce 31 mai 2025, la journée Mondiale sans Tabac édition 2025 placéé sous le thème : « Produits du Tabac et à base de nicotine demasquons les tactiques de séduction de l’industrie du tabac », sous le slogan « Levons le masque, une thématique qui s’attaque aux industriels du tabac et à leurs stratagèmes pour séduire des consommateurs de plus en plus jeunes.
A cette occasion, le Coordonnateur de l’association pour la Défense des droits des Consommateurs, (ADC), a fait une déclaration ce jour pour appeler le gouvernement à respecter ses engagements. C’était au siège situé au quartier Djambal Bahr dans le 2è arrondissement.
Le Coordonnateur par intérim de l’association pour la Defense des droits des Consommateurs (ADC) M. Yaya Sidjim dans sa déclaration, a indiqué que l’objectif de cette Journée mondiale sans tabac 2025, est de pousser les gouvernements et les organisations à adopter des politiques plus strictes pour protéger les jeunes. Cela inclut des réglementations plus sévères sur les ventes et le marketing des produits du tabac et de nicotine, Il est essentiel de renforcer les efforts pour prévenir l’initiation au tabagisme parmi les jeunes et de soutenir ceux qui cherchent à arrêter.
Au Tchad, le gouvernement s’est inscrit dans la dynamique mondiale de la lutte anlitabac. Cette volonté du gouvernement s’est matérialisée par d’importantes actions legislatives, reglementaires et institutionnelles conformes à la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Il s’agit entre autres : la ratification de la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT); l’adoption de la loi N°10/PR/2010 du 10 juin 2010 portant lutte antitabac au Tchad la création du Programme national de lutte antitabac, alcool et drogues; l’élaboration du document de stratégie nationale de lutte contre le tabagisme, l’augmentation progressive des taxes sur les produits du tabac depuis 2015; les arrêtés N°039 et N°420 portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac, respectivement du 10 février 2015 et du 30 septembre 2020, le Décret 1522 portant interdiction de fumer dans les lieux publics, de travail et transports publics du 11 octobre 2019 et le Décret 1523 portant prévention de l’ingérence de l’industrie du tabac, a-t-il énuméré.
Selon lui, l’un des grands défis de santé publique, est aujourd’hui l’attractivité du tabac, de la nicotine et des produits connexes, en particulier pour les jeunes. L’industrie du tabac s’efforce constamment de trouver des moyens de rendre ces produits plus séduisants pour les jeunes en y ajoutant des aromes ou d’autres agents qui modifient leur odeur, leur goût ou leur apparente. Ces tactiques peuvent inciter à commencer jeune à fumer ou à consommer des produits à base de nicotine, avec des risques d’addiction à vie et des conséquences nefastes potentielles sur la santé. Dans le monde entier, la jeunesse reste malheureusement la cible principale de l’industrie de tabac. Les statistiques montrent qu’une grande partie des fumeurs actuels ont commencé à fumer avant l’âge de 18 ans.
Selon l’OMS, le tabac tue chaque année plus de 8 millions de personnes dans le monde. Pourtant, malgré la prise de conscience mondiale, la dépendance au tabac continue de toucher des millions de fumeurs, jeunes et adultes, issus de tous les milieux sociaux. Force est malheureusement de constater la violation intempestive de ces textes qui avalent fait de notre pays un des champions en Afrique. Il est regrettable de voir que les efforts foumis pendant toutes ces années sont en train de connaître un recul par le simple fait du non suivi de l’application des textes de la République pour lesquels beaucoup d’investissements ont été faits pour leur élaboration, a-t-il déploré.
Pour ce faire, l’ADC réitère son indignation par rapport à la reduction de la taxe spécifique sur les produits du tabac qui est passée depuis le 1er 2023 de 100Fcfa à 50Fcla paquet de cigarettes. Elle tient à rappeler au gouvernement le respect de ses engagements intematonaux notamment ceux relatits à la mise en œuvre de Convention cadre de l’OMS pour la lutte auditabac.
Par ailleurs, l’ADC recommande entre autres au gouvernement : De rétablir la taxe spécifique sur les produils du tabac à 100 FCFA par paquet de cigarettes; De procéder à des augmentations successiven des taxes sur les produits du tabac afin de constituer des ressources conséquentes pour le financement de la santé et de la lutte antitabac; De veiller à l’application des textes relatifs à la lutte antitabac au Tchad et de mettre fin aux importations frauduleuses des cigarettes qui ne sont pas conformes à l’Arrêté 420 portant conditionnement et éfiquetage des produits du tabac au Tchad.
Achakir Abdelwakil
