L’Union général des Institutions de soutien à la langue arabe au Tchad, à travers une conférence de presse tenue samedi après-midi, à son siège situé au quartier Karkandjié dans la commune du 5ème arrondissement dans une affaire qui oppose le Directeur de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et l’Union par rapport au concours d’entrée à l’ENA) sans les arabophones.
D’entrée de jeu, Dr. Hassaballah Mahadi Fadlah, président de l’Union générale des institutions de soutien à la langue arabe au Tchad indique que le Directeur général de l’ENA a violé la charte de transition dans son article 3 et le décret N° 1678/2018, que l’organisation du concours d’entrée à l’ENA doit se faire en deux langue : en français et en arabe. ‘’ Il n’y a aucune raison pour l’exclusion des arabophones au détriment des francophones. Nous ne baissons pas la garde afin de revendiquer et d’entrer dans nos droits pour l’annulation de ce concours’’ insiste-t-il.
Le président de l’Union informe que 16 membres du jury du concours d’entrée à l’ENA sont convoqués ce lundi 25 octobre 2021 à la Police judiciaire pour de rébellion mentionné dans le procès verbal en violation des dispositions constitutionnelles légales en vigueur au Tchad.
Cependant, l’Union affirme sa pleine adhésion au droit des intellectuels arabophones d’entrer à l’Ecole nationale d’administration sur pied d’égalité entre les arabophones et les francophones, et rejettent les méthodes de discrimination raciale pratiquées par certains fonctionnaires à l’encontre des intellectuels arabophones et les pratiques utilisées par le Directeur de l’ENA.
Par ailleurs, l’Union appelle le Président du Conseil militaire de transition, le Général de Corps d’Armée, Mahamat Idriss Deby Itno d’intervenir personnellement et le suivi de cette question, afin d’assurer la démarche de la justice, et de notifier à tous ses concitoyens qu’ils sont égaux devant la loi, ce qui nécessite une décision d’annulation totale de ce concours et de ces résultats, en ouvrant la porte de nouveaux concours auxquels participent les étudiants arabophones au même pied d’égalité conclut-elle.