Dr Mahmoud Mohieldin/ Le monde a besoin de consacrer une somme équivalent à dix fois le montant fixé durant la conférence de Copenhague

Le monde a besoin de consacrer une somme équivalent à dix fois le montant fixé durant la conférence de Copenhague (100 milliards d’USD) pour financer de divers projets climatiques

Réelle volonté de la part des gouvernements et des représentants du secteur privé d’oeuvrer pour faire face au phénomène du changement climatique

Mahmoud Mohieldin, champion de haut niveau des Nations Unies sur les changements climatiques pour l’Egypte, a fait état d’une convergence des objectifs et des éléments d’action fixés par l’Egypte en tant que présidente de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) et par l’Indonésie en tant que présidente du sommet du G20.

Mohieldin a tenu ces propos lors de sa participation à une séance intitulée « la présidence indonésienne du sommet du G20 : nous nous redressons ensemble, d’une manière plus forte », dans le cadre des réunions annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), tenues à Charm El-Cheikh, avec la participation de la ministre de la Coopération internationale Rania El-Machat et du président de la BID, Mohamed Al-Jasser.

Mohieldin a déclaré que l’Indonésie visait, au cours de sa présidence du sommet du G20, à réaliser la transformation numérique et environnementale, et le financement durable des objectifs du développement, et l’Egypte voit aussi qu’il est nécessaire de commencer à faire face au phénomène du changement climatique dans un cadre plus global regroupant tous les objectifs du développement durable afin de garantir le financement nécessaire de l’action climatique.
Cette affaire reflète la convergence entre les objectifs du sommet du G20 et ceux de la COP27 à Sharm. El-Cheikh, a-t-il souligné.

Il a ajouté que ces objectifs se caractérisaient d’être à court, à moyen et à long terme, notant que la communauté internationale insistait à en discuter à la lumière des crises successives telles que la pandémie du coronavirus, la guerre en Ukraine et la crise alimentaire et économique.

Mohieldin a indiqué avoir ressenti au cours des derniers jours une réelle volonté auprès des gouvernements et des représentants du secteur privé d’oeuvrer pour faire face au phénomène du changement climatique, notant que la conférence de Charm El-Cheikh réunirait tous les acteurs (gouvernements, entreprises et organisations régionales et internationales) dans le but de créer un changement tangible dans le climat.

A cet égard, il a souligné que la conférence de la COP27 à Charm El-Cheikh ne serait pas une version qui répète les conférences précédentes sur le climat, mais plutôt elle s’appuiera sur les résultats de ces conférences et se lancera à partir de ces résultats vers une mise en œuvre effective de l’action climatique.

Mohieldin a noté que la lutte contre le phénomène du changement climatique comptait sur cinq axes principaux, le premier est l’adoption d’une approche globale de la mise en œuvre des objectifs du développement durable afin de mettre en exécution ceux climatiques, en réalisant tous les objectifs ensemble. Il a expliqué que la réalisation de l’objectif de la réduction des émissions de carbone par exemple devrait s’inscrire dans le cadre d’une transformation environnementale globale basée sur des fondements scientifiques corrects.

Il a indiqué que le deuxième axe concerne la mise en œuvre effective et immédiate des projets climatiques, et vise à ne pas ralentir l’entrée de l’action climatique en vigueur en transformant toutes les promesses des conférences précédentes sur le climat en mécanismes d’action.

Le troisième axe porte sur la nécessité d’ajouter la dimension régionale aux projets climatiques, que ce soit en termes de bénéfices, de mise en œuvre ou de financement du projet, a-t-il dit.

Il a souligné que le quatrième axe concerne le financement durable des projets climatiques, affirmant que le monde a besoin de consacrer une somme équivalent à dix fois le montant déjà fixé durant la Conférence de Copenhague (100 milliards d’USD) pour financer de divers projets climatiques.

A cet égard, il a jugé important de faire participer le secteur privé, les entreprises et les parties internationales de financement pour financer ces projets, sous forme des investissements et non pas de prêts ou de dettes.

Mohieldin a ajouté que le cinquième axe est lié à l’implantation des projets de développement durable, y compris ceux climatiques, afin que les habitants des villages et des villes en profitent, et il vise également à transformer les conclusions de toutes les conférences et sommets en des résultats tangibles sur le terrain.

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