L’association pour la Défense des Droits des Consommateurs, a animé une conférence de presse ce mardi 26 juillet 2022 à son siège situé au quartier Djambalbar dans la commune du 2è arrondissement de la ville de N’Djaména, relative au délais de 20 accordé aux abonnés de la téléphonie pour se faire identifier.
Le secrétaire général adjoint de l’association pour la Défense des Droits des Consommateurs M. Yaya Sidjim dans sa déclaration se dit surpris du très court délais de 20 jours accordé par l’Autorité de Régulation, de Communication Électronique et des Postes (ARCEP) aux abonnés pour régulariser leur identification. Il trouve que ce délai est irréaliste et méprisant. Si la majorité des abonnés de la téléphonie mobile n’arrive pas à se faire identifier c’est à cause du défaut de pièce d’identité. Or, ils savent tous les tracasseries auxquelles font face les citoyens consommateurs depuis 2008 pour se faire délivrer les pièces d’identité. La faute doit incomber aux services ayant en charge de la délivrance de ces pièces accuse-t-il.
Cependant, l’ADC attire l’attention du gouvernement que l’accès aux communications électroniques fait partie des droits des consommateurs reconnus par les textes nationaux et internationaux. Toute privation est une atteinte à ces droits et la liberté de communiquer et d’expression. La suspension des abonnés dans les délais tels que annoncés, sera lourde de conséquences pour la stabilité et la paix sociale du pays en cette période de préparation du Dialogue national inclusif.
Pour des raisons d’efficacité et de considération aux citoyens consommateurs, l’ADC demande au gouvernement entre autres : de sursoir à l’application de ce court délai de 20 jours, de déployer suffisamment les équipes de l’Agence nationale des Titres sécurisé (ANAT) dans tous les provinces, préfectures et sous-préfectures en vue de faciliter l’enrôlement citoyens consommateurs au numéro national d’identification, d’accroître l’information et la sensibilisation sur l’importance de se faire délivrer une pièce d’identité sécurisée et de faire identifier leur Carte Sim, de réduire les prix se délivrance des pièces d’identité compte tenu de la cherté de la vie et de l’état d’urgence alimentaire et en fin d’exiger aux opérateurs sous risque de sanctions, de ne plus vendre des nouvelles Carte Sim sans identification avec le numéro national d’identification a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil
