Dr. Mahmoud Mohieldin, champion de haut niveau des Nations Unies pour l’action climatique d’Égypte pour la COP27 et envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’Agenda 2030 pour le développement durable, a souligné la nécessité d’activer des méthodes de financement innovantes dans le cadre de stratégies et de politiques actualisées, telles que l’échange de dettes contre des investissements conjoints dans des projets climatiques, et la promotion d’un financement mixte qui mélange le financement public et privé, ainsi que le renforcement du rôle des acteurs non étatiques.
Mohieldin a tenu ces propos durant son discours lors d’une table ronde organisée en Inde en coopération avec des pionniers du climat sur les priorités du prochain sommet sur le climat qui se tiendra à Charm el-Cheikh en novembre prochain, en présence de l’ambassadeur d’Égypte en Inde Wael Hamed, M. Amit Pruthi, directrice générale de l’Alliance pour l’infrastructure résistante aux catastrophes, Mme Divya Sharma directrice exécutif du groupe Climatique.
Lors de son allocution, le champion du climat a souligné les priorités du prochain sommet sur le climat, soulignant la nécessité d’adopter une approche globale qui assure la réalisation des objectifs combinés de développement durable, y compris les objectifs climatiques, qui contribue à l’accès juste et équitable des populations à la nourriture, l’eau et l’énergie.
Dr Mahmoud Mohieldin a ajouté que cette approche globale intègre de manière équilibrée toutes les dimensions de l’action climatique, à savoir atténuer les effets du changement climatique, s’adapter au phénomène, faire face aux pertes et dommages qui en résultent et mobiliser les financements nécessaires.
D’autre part, le champion du climat a expliqué que le prochain sommet sur le climat se concentrerait sur le passage des engagements à la mise en œuvre et à l’application pratique et non à plus de promesses, faisant référence à l’engagement de Copenhague de fournir 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement, ce qui ne représente que 3% des besoins d’action climatique dans ces pays.
Mohieldin a souligné la nécessité de renforcer la dimension régionale de l’action climatique, faisant référence à l’initiative des cinq grands forums régionaux pour financer l’action climatique et les objectifs de développement durable.
En coopération avec les commissions régionales des Nations Unies et les champions du climat, ces forums ont abouti à plus de soixante-dix projets pouvant être financés, mis en œuvre et investis. Le Cinquième Forum doit se tenir à Genève ce mois-ci
Mohieldin a noté la nécessité de localiser l’action climatique, faisant référence dans ce contexte à l’initiative nationale pour les projets verts intelligents récemment lancée par l’Égypte pour présenter un certain nombre de projets qui prennent en compte les considérations environnementales et la transformation numérique, de sorte qu’au final, 18 projets seront être atteint pour être présenté lors du prochain sommet sur le climat.
En ce qui concerne le financement de l’action climatique, Mohieldin a souligné la nécessité de renforcer la participation du secteur privé, d’améliorer le financement de l’action climatique par l’investissement sans ajouter plus de dette sur les épaules des pays en développement et les marchés émergents, et établir un marché du carbone en ligne aux normes et conditions des économies des pays en développement, et lier les budgets publics des pays au développement et à l’action climatique.
Au cours de sa visite en Inde, Dr Mohieldin a rencontré M. Alok Kumar, secrétaire du ministère de l’Énergie et des Énergies nouvelles et renouvelables, Richa Sharma, secrétaire du ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique et un certain nombre de représentants d’ONG.