Tchad : le parti Les Patriotes clarifie leur suspension

Le parti ‘’Les Patriotes’’ a animé une conférence de presse ce samedi 21 janvier 2023 à son siège à N’Djaména après sa suspension politique depuis déjà trois mois par le gouvernement. Cette conférence de presse, vise à clarifier les positions de sa formation politique sur les événements du 20 octobre 2022 et sur la crise politique actuelle dans laquelle notre pays est plongé.

D’entrée de jeu, le président du parti ‘’Les Patriotes’’ M. Nassour Ibrahim Koursami, a tout d’abord préciser que le parti politique « Les Patriotes » a été suspendu pour rien d’autre que pour son affirmation ferme des droits constitutionnels et universels du peuple tchadien à la liberté d’expression, et d’association. Le parti a été suspendu parce que le gouvernement de Transition nie à certaines personnes le droit de former une organisation politique ou de s’engager dans l’activisme politique. Les partis politiques de l’opposition au Tchad, ont été suspendus, parce que le gouvernement de Transition incapable d’assumer ses dérives dictatoriales face aux revendications du peuple tchadien et aux exigences de la communauté internationale en matière de respect de droits humains. Il a cherché des personnes et des organisations comme les boucs émissaires des événements sanglants et macabres du 20 octobre 2022 a-t-il indiqué.

Selon lui, le gouvernement a voulu utiliser les événements du 20 octobre 2022 pour camoufler sa dérive autoritaire, son échec total en tant qu’État et faire taire toutes les personnes et toutes les organisations qui ne sont pas d’accord avec sa gouvernance désordonnée et chaotique. Il semble que le gouvernement de Transition soit aveugle vis-à-vis des nécessités constitutionnelles pour faire du Tchad, un pays démocratique où le multipartisme et tous les droits humains universels sont autorisés et garantis.

‘’Il est clair pour tous, qu’au cours de ces derniers 22 mois, que le gouvernement a systématiquement supprimé sans aucune conséquence juridique, toutes les libertés garanties par nos lois fondamentales, étant donné qu’au Tchad, il n’y a pas de système judiciaire indépendant auquel on peut faire recours en cas d’abus de pouvoir exécutif. Malgré cette atteinte préméditée à nos droits, nous conseillons le gouvernement de transition est de rester très prudent et vigilant avec nos maigres acquis démocratiques, nos faibles institutions publiques et notre paix fragile, que nous avons plus que jamais besoin de préserver à tout prix’’ a-t-il exprimé en ce terme le président M. Nassour Ibrahim Koursami.

Abakar Mahamad

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