Tchad : l’abandon du Chari-Baguirmi appelle à la conscience d’une province productrice de pétrole

Le budget de 2024, récemment publié par le gouvernement du Tchad, suscite une profonde préoccupation au sein de la province du Chari-Baguirmi.
Alors que des fonds importants sont alloués au bitumage et à la construction de routes dans certaines provinces du pays. Le Chari-Baguirmi pourtant une région clé en matière de production pétrolière et autres ressources, reste dans l’ombre, négligé et enclavé. Cette situation a laissé la population locale perplexe et amère, se demandant pourquoi cette injustice persiste depuis des décennies.

La province joue un rôle vital dans l’économie du Tchad grâce à ses multiples parmi laquelle, les ressources pétrolières qui contribuent de manière significative au budget national. Cependant, malgré cette contribution substantielle, la région souffre du manque d’infrastructures de base et de services sociaux essentiels. Cette disparité apparente entre les contributions de la province du Chari-baguirmi au budget national et les investissements gouvernementaux est déconcertante.

La jeunesse et la population commencent à se poser des questions légitimes. Est-ce dû au mépris délibéré du gouvernement envers la région ? Est-ce parce que la plupart des cadres de la région sont acquis au parti au pouvoir le MPS ? Et estiment que la province est acquise à leur cause, les laissant ainsi dans l’oubli ?

Il est grand temps que la population prenne conscience de cette situation inacceptable. L’heure est venue de réclamer justice et de mettre fin à cette négligence persistante de la part du gouvernement.
La population du Chari Baguirmi est indignée et humiliée par le fait que leur province ne bénéficie pas des retombées de l’exploitation pétrolière, malgré les sacrifices qu’ils consentent.

La population et la jeunesse sont déterminées à ne plus tolérer cette injustice. Elles appellent à la mobilisation, à la sensibilisation et à l’action pour exiger une part équitable des ressources et des investissements gouvernementaux.

Il est temps que le gouvernement reconnaisse la contribution cruciale de notre province à l’économie nationale et œuvre à mettre fin à cette discrimination persistante.

La province ne peut plus être laissée pour compte, et le gouvernement doit répondre à l’appel à la justice de cette région longtemps négligée.

Il est temps pour le Chari-Baguirmi de changer de cap et sa vision politique.
On ne peut plus accepter de construire les autres provinces avec l’argent de nôtre pétrole plus jamais ça.

Abdelkadre Djibia

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