Le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) en collaboration avec le ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et des Affaires Humanitaires, a organisé ce vendredi 04 octobre 2024 à N’Djaména, un atelier de lancement de restitution de la revue après action de la réponse de l’UNICEF à l’Est du pays et plaidoyer pour la réponse à la crise nutritionnelle.
Depuis le 15 avril 2023, début de la crise au Soudan, le Tchad enregistre un afflux massif de plus de 652 000 réfugiés et 142 000 retournés dans les provinces de l’Est (Sila, Quaddaï, Wadi Fira et Ennedi Est). Cet afflux a ébranlé toute la communauté humanitaire déjà bien occupée à appuyer le gouvernement du Tchad pour atténuer d’autres crises comme les inondations, les épidémies etc. L’UNICEF a décidé de mener cette revue après action de sa réponse (AAR) un an après le déclenchement de la crise, afin d’analyser la réponse déployée en faveur des enfants et des populations vulnérables dans les quatre provinces. Cette revue est un examen interne qui se veut avant tout un exercice d’apprentissage pour l’UNICEF pour améliorer ses programmes.
Pour le représentant du Fonds des Nations unies pour l’Enfance ( UNICEF) au Tchad Dr Marcel Ouatara, bien avant la crise, les provinces de l’Est étaient confrontées à plusieurs facteurs de fragilité. Sur le plan hydrogéologique, l’Est du Tchad est placé sur une zone de socle et l’accès à l’eau potable y est beaucoup plus difficile comparativement aux autres provinces du pays. Les indicateurs sociaux dans ces quatre provinces sont tous inférieurs à la moyenne nationale, avec une incidence considérable sur l’égalité entre les sexes, a-t-il déclaré.
Face à cette situation sans précèdent, I’UNICEF tout comme les autres agences du système des nations unies, les ONG appuyés par les donateurs se sont rapidement mobilisées aux côtés du gouvernement du Tchad pour dérouler très rapidement une réponse multisectorielle qui prend en compte les réfugiés, les retournés ainsi que les communautés hôtes, a-t-il ajouté.
En ouvrant l’atelier, le ministre de la Santé Publique intérimaire du ministère de l’Action, de la Solidarité et des Affaires Humanitaires Dr Abdelmadjid Abderahim, a indiqué que cette rencontre qui est d’une importance capitale, est une occasion précieuse de faire le bilan à mi-parcours des efforts fournis par le partenaire, UNICEF face à l’afflux massif de réfugiés fuyant la guerre au Soudan. Il salue le travail exceptionnel de l’UNICEF, de leurs partenaires et leur engagement à fournir des services essentiels et à protéger les droits des enfants et des familles en détresse est un modèle de solidarité humaine. Les résultats de cette Revue Après Action leurs permettront d’évaluer leurs réussites, de cerner leurs lacunes et de définir les axes d’amélioration. Ensemble, nous devons veiller à ce que notre réponse soit non seulement rapide, mais aussi parfaitement adaptée aux besoins spécifiques de nos frères et sœurs réfugiés.
« Notre action ne doit pas se limiter à une simple réponse d’urgence. Nous devons également réfléchir à des solutions durables permettant à ces populations de retrouver leur dignité et de rebâtir leur vie. Cela implique une approche intégrée, où la santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement, ainsi que la protection sociale, joueront un rôle central », a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil
