L’Ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, le Directeur de l’Agence française de développement (AFD), Olivier Cador et le Ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma ont signé le 4 août 2020 une convention de financement d’un montant de 10 millions d’euros, soit environ 6,55 milliards de francs CFA, du projet Appui au développement des jeunes enfants dans la province du lac (ADELAC).
Ce projet vise à créer des conditions favorables pour le développement global des jeunes enfants de la naissance jusqu’à la fin du primaire, dans le département du Mamdi.
D’une durée de quatre ans, ce projet soutenu par l’AFD et élaboré en concertation avec les services déconcentrés de la santé, de l’action sociale et de l’éducation ainsi que les ONG International Rescue Committe UK (IRC), Initiative Développement (ID), Cooperzione Internazionale (COOPI) et le Partenariat pour l’Appui et le Développement des Innovations en Éducation, Santé et Environnement (PADIESE) se donne pour objectifs :
l’amélioration de la qualité et l’accès aux services éducatifs, nutritionnels, sociaux et sanitaires dédiés aux jeunes enfants (0-10 ans) ;
l’amélioration des capacités des communautés à garantir un développement optimal des enfants en particulier via le renforcement de l’autonomisation sociale des femmes ;
la coordination intégrée du développement des jeunes enfants entre les secteurs de la santé et de l’éducation, à travers le renforcement des autorités nationales et déconcentrées, des professionnels de la santé et de l’éducation et des organisations communautaires de base.
Il vise également à lutter contre les inégalités de genre, notamment par le développement d’actions de renforcement de l’autonomie des mères et de protection contre les violences basées sur le genre.
L’Ambassadeur de France au Tchad a indiqué que le « lien sécurité-développement » est au cœur des projets soutenus par la France et par l’Alliance Sahel, notamment dans la province du Lac Tchad. Le Directeur de l’AFD au Tchad a lui aussi insisté sur cette « complémentarité des ressources ». La province du Lac Tchad connaît depuis 2009 une escalade de violences, marquée par l’accès réduit des populations aux services essentiels et à l’éducation. Les taux de malnutrition chronique (48,2%), de scolarisation brut (47,5% contre 86,5% au niveau national) et les niveaux d’alphabétisation des jeunes et des femmes (respectivement de 14,2% et de 3,2%) figurent notamment parmi les plus faibles du pays.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique a vivement remercié la France pour ce nouvel appui aux secteurs de l’éducation et de la santé, dans une région en proie à de multiples crises.