Tchad : Des femmes luttent pour l’athlétisme féminin au Tchad /Al-Khabar
Sport – La vice-président de la Région3 Afrique Centrale membre du comité féminin de la confédération africaine d’athlétisme a animé un point de presse ce samedi 23 janvier 2021 à la maison des médias en prélude à la journée commémorative du sport international qui se célèbre ce 24 janvier.
Mme Hadjé Samira IYE 2è vice-présidente de la Région3 Afrique centrale membre du comité de la confédération africaine d’athlétisme en sa qualité de leadership de ladite confédération tire l’alarme sur la problématique de l’athlétisme féminin au Tchad. L’athlétisme tchadien ne se porte pas bien. Cette discipline sportive a fait parler du Tchad à travers ses filles de gloire aux jeux d’Afrique centrale de 1978, au saut en hauteur au championnat africain de Caire en Egypte de 1988, aux 200 et 400 mètres au jeu de la francophonie de Tunis en 2002, et 2011 aux 1500 mètres, au lancée de disque, au 400 mètres a-t-elle rappelé.
Elle ajoute que les noms des anciennes gloires qui, malgré le sacrifice qu’elles ont consenti au non de leur patrie le Tchad, demeurent méconnues des tchadiens puisqu’ou liées dans les reconnaissances à ses ambassadrices. Elle a cité au passage Mme. Miriam Raiga la gazelle, Nodjiram Aline, Kaltouma Blane, Koulé Balli, Hawa Solkam Nadjibé, Baguépeng Rosalie, Iyé Christine, Adama Perkissam, Achta Béchir, Kaltouma Nadjina, Inékissia Albertine, Aché Blagué, Lydie Besmé et Nodjimadji Opportune.
Cependant, elle a relevé qu’ après la prestation de Mme. Kaltouma Nadjina championne lors des jeux de la francophonie en 2020 à Tunis, cette célébration à connotation politique et médiatisée dans toute l’Afrique met en ménopause le Tchad quant à la naissance et promotion des filles athlètes. Selon elle, cette irrégularité est le manque de détection par les maîtres d’éducation physiques dans des écoles, le manque d’espace pour les pratiques des activités dans les établissements scolaires freinent l’engouement de l’athlétisme des filles, les pesanteurs socioculturel qui privent les filles du sport, le manque des pistes dans certains stades et surtout le manque d’ une politique réelle de l’athlétisme féminin au Tchad a-t-elle déploré.
Par ailleurs, elle interpelle en cette journée commémorative du sport mondial, toutes les sensibilités, qu’elles soient administratives, politiques, sportives, culturelles et sociales de les aider d’une façon ou d’une autre à redorer l’image de l’athlétisme féminin pour que le pays de Toumaï retrouve sess lettres de noblesse dans le concert africains par les disciplines sportives qui ont fait retentir l’hymne national à travers le monde entier a-t-elle conclu.
La journée de 24 janvier a été créée en 2014 par le Conseil Supérieur audiovisuel (CSA) français sur un constat de la sous médiatisation du sport féminin, dont l’objectif est de permettre au sport féminin de gagner en visibilité et de contribuer à sa meilleure représentation dans les médias.
Achakir Abdelwakil