A travers un communiqué, la Banque mondiale a approuvé un don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 140 millions de dollars pour améliorer l’accès aux services de base, renforcer les opportunités économiques et les institutions locales dans des zones ciblées du Tchad.
Le Projet de Développement territorial et de résilience au Tchad (ResiTchad), investira dans les infrastructures communautaires résilientes au climat, identifiées par les communautés locales elles-mêmes, telles que les forages, les routes, les infrastructures de résilience urbaine, les centres socioculturels, les petits investissements générateurs de revenus et productifs afin de réduire les vulnérabilités spécifiques à l’enclavement de zones ciblées. Il est également prévu des investissements transformateurs à plus grande échelle dans les pôles économiques clés dans les villes ciblées à l’intérieur du pays.
Ceux-ci pourront être des infrastructures qui relient les centres urbains et leurs environs, soutiennent les chaînes de valeur locales, les services liés au commerce et au transport, et les espaces commerciaux et industriels tels que les marchés, les marchés à bétail et les gares routières. Enfin, il est prévu la formation et le renforcement des capacités au profit des parties prenantes locales, à savoir les communautés locales, l’administration provinciale et les collectivités territoriales, en mettant l’accent sur la capacité des communautés à s’engager dans le développement durable local et la capacité des institutions à fournir les services publics, indique le communiqué.
« Le ResiTchad vient comme une réponse indispensable aux risques liés au climat et à la fragilité, ainsi qu’au nouvel afflux de personnes déplacées en raison de la crise soudanaise », précise Clara de Sousa ; Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Tchad . « En tant que premier projet de développement local intégré financé par la Banque dans le nord du Tchad, il entend jouer un rôle de catalyseur pour un soutien supplémentaire à ces régions en retard et fragiles », ajoute-t-elle.
« Dans la zone ciblée par le projet, les femmes et les filles sont exposées de manière disproportionnée aux vulnérabilités économiques et sociales, motivées par les normes sociales et culturelles » pointe Rasit Pertev, représentant de la Banque mondiale au Tchad. « Toutes les dispositions seront prises, dans le cadre de ResiTchad, pour privilégier la participation des femmes et s’assurer que leurs besoins et leurs préoccupations sont reflétées dans le processus décisionnel lié à la planification du développement local », ajoute-t-il.
Cependant, le projet cible les provinces du nord (Borkou, Ennedi-Est, Ennedi-Ouest, Tibesti) et de l’est (Ouaddaï, Sila, Wadi Fira) en raison de leur fragilité, de leur vulnérabilité aux risques liés au changement climatique, et la présence importante de réfugiés (dans les provinces orientales). Il bénéficiera à environ 769 000 personnes, dont 384 500 seront des bénéficiaires directs. Les bénéficiaires comprendront les populations locales, y compris les ménages et groupes vulnérables, les réfugiés, les communautés d’accueil, les jeunes, les associations de femmes et les agents des administrations locales précise, le document.
L’extrême nord du pays est la partie la plus fragile. La zone est caractérisée par un climat aride, des conflits répétés, l’isolement de sa population et des décennies de sous-investissement conduisant à un accès limité aux services de base. L’est du Tchad est soumis à des vulnérabilité d’ordre climatique et accueille un grand nombre de réfugiés venus du Soudan, dont les perspectives de retour sont incertaines à moyen terme, conclu, le communiqué.