Le Tchad à l’instar des autres pays du monde célèbre chaque 15 mars, la Journée mondiale des droits des consommateurs. A cette occasion, l’association pour la Défense des droits des Consommateurs (ADC), a fait une déclaration ce vendredi 15 mars 2024 à son siège situé au quartier Djambalbar, situé dans la commune du 2è arrondissement de la ville de N’Djaména.
Le mouvement des consommateurs célèbre la Journée mondiale des droits des consommateurs, sensibilisant ainsi le monde sur les droits des consommateurs, leur protection ainsi que leurs devoirs. C’est aussi un moment d’incitation à un changement significatif et durable eu égard aux défis urgents auxquels sont confrontés les consommateurs. Cette année, Consumer International a choisi « Une Intelligence Artificielle juste et responsable pour les consommateurs » comme thème de la Journée mondiale des droits des consommateurs 2024.
Le coordonnateur de l’association pour la Defense des droits de consommateurs (ADC) Yaya Sidjim, a indiqué que le choix de ce thème, se justifie par les avancées en matière d’Intelligence artificielle (IA) générative qui ont pris d’assaut le monde numérique. La technologie est appelée à avoir un impact énorme sur la vie des gens, sur la façon dont im travail communique, collecte des informations et bien plus encore. Cela aura également de graves implications pour la sécurité des consommateurs et l’équité numérique.
La désinformation, les violations de la vie privée et les pratiques discriminatoires sont des sujets de préoccupation, tout comme la manière dont les plateformes basées sur l’IA peuvent diffuser de fausses informations et perpétuer les préjugés, a-t-il déclaré.
Depuis près d’une quinzaine d’années, le Tchad est confronté de manière récurrente à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et à la flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Ces dernières années, les prix notamment des céréales, de l’huile, du sucre et bien d’autres produits alimentaires, ont connu une hausse vertigineuse impactant considérablement le pouvoir d’achat et les conditions de vie de la majorité de la population tchadienne. Face à cette situation, le Gouvernement a pris plusieurs mesures en vue de stabiliser les prix des produits de première nécessité et faciliter leurs accès aux populations populations. Mais la situation ne fait que perdurer la cherté de la vie et les crises alimentaire et nutritionnelle ont tendance à devenir structurelles.
L’eau et l’électricité ne sont pas disponibles pour la grande partie des abonnés de la Société tchadienne des Eaux (STE) et de la Société nationale d’Electricité (SNE) moins encore pour la population du pays. Officiellement, le taux d’accès à l’eau est de 48% alors que celui de l’électricité est de moins de 10%.
Les coupures d’électricité comme de l’eau continuent de sévir de manière récurrente dans notre pays, et de causer des désagréments aux consommateurs. Certains quartiers dans la capitale subissent plus d’une dizaine de jours de délestage.
Ceci est inacceptable, pourtant les autorités ne font que multiplier des promesses mais la situation va de mal en pis. Les citoyens consommateurs sont exaspérés en cette période de canicule et de jeûne du ramadan.
De même, le réseau de l’opérateur de téléphonie mobile AIRTEL connaît de fréquentes perturbations au niveau des appels ou de la connexion internet. L’ADC condamne ces pratiques de délestage intempestif et sélectif, la fourniture inéquitable de l’électricité, de l’eau, ainsi que les fréquentes perturbations du réseau de l’opérateur AIRTEL, a-t-il ajouté.
Cependant, l’ADC dénonce l’application des nouveaux tarifs de transport par le Gouvernement de transition qui porient atteinte aux principes de liberalisation du commerce on vigueur au Tchad depuis plusieurs décennies.
Le Gouvernement doit se limiter à son rôle de régulateur de la vie économique. Tout au plus, il doit créer les conditions d’une bonne pratique de la libre concurrence, et s’assurer du respect par les acteurs des règles en vigueur
Face à cette situation,
l’ADC réitère sa demande au Gouvernement d’entreprendre une véritable politique de développement rural à travers la mise en valeur des millions d’hectares de terres arables et irrigables. La modernisation du secteur de l’élevage et de celui de la pêche viendra compléter cette politique.
Achakir Abdelwakil