Présidentielles : Le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) à travers un point de presse animé ce mercredi 20 mars 2024, N’Djaména, dénonce les manœuvres d’invalidation en cours de leur candidat de l’opposition unique.
M. Max Kemkoye, l’un des membres du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), en fin de semaine dernière, une rencontre institutionnellement et légalement incestueuse puisque contraire à l’équilibre des pouvoirs, ayant réuni trois pions du pouvoir a planché sur l’invalidation des candidatures estampillées gênantes et qui ne doivent pas passer les mailles du filet du Conseil Constitutionnel. Il s’agit de la candidature unique de l’opposition, d’une autre personne n’ayant participé à aucun organe quelconque de la transition et d’un autre issu de la même tribu que le précédent, a-t-il rappelé.
Et pour mettre de la forme à cette forfaiture en cours, il est prévu trois invalidations de convenance c’est-à-dire, celles des candidatures suscitées par le pouvoir d’une part. Et celles négociées avec les intéressés en contrepartie des postes de responsabilités et espèces sonnantes ainsi qu’un désistement négocié au profit d’un candidat en lice pour ne laisser en course que des candidatures de témoignages classiques dont les moins gênantes où les cautions ont été prises en charge par le pouvoir d’autre part. Au rang de ces trois candidatures cibles, se trouve en tête de cible, la candidature de GCAP en l’occurrence celle du Dr Nasour Ibrahim Neguy KOURSAMI, a-t-il ajouté.
Selon lui, au lieu de réfléchir pour trouver de solutions à la paralysie générale actuelle du pays due à la grève générale, sèche et illimitée, les hommes su Président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno, désignés pour la cause, s’activent par des conciliabules malsains à porter atteinte aux droits politiques des candidats. Pourtant, c’est l’occasion pour eux de mettre en œuvre l’inclusion tant chantée et tambourinée à tout bout de champ.
L’inclusion, faut-il le rappeler, est l’expression de la représentation de la diversité d’opinion politique dénuée de toute appartenance tribale ou confessionnelle. Ce faisant, sordidement, ourdir des manœuvres pour exclure des candidats à cause de leur appartenance ethnique ou confessionnelle, est une atteinte inacceptable et grave aux droits civils et politiques. Pire, cela relève de l’ostracisme méprisant des communautés, a-t-il déploré.
Au lieu d’apaiser le climat en cette période de grandes incertitudes pour un processus devant mener à une réelle réconciliation, c’est la tension et le conflit ouvert, permanent et dangereux qu’on veut déclencher. Ce que nous vivons depuis ces derniers temps n’est que le 1/100º de ce que nous allons vivre. Pas d’eau, pas d’électricité, pas d’école, pas d’hôpitaux, pas d’administration, sauf la Police, la Gendarmerie, la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT), I’Agence nationale de sécurité de l’Etat (ANSE) et l’Armée doublement payée dont les instruments de répression sont en pleine révision et les troupes remobilisées, a-t-il relevé.