Tchad : le GCAP exige au Président de la République la libération du SG du parti PSF

Les partis politiques membres du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), ont fait une déclaration d’urgence ce lundi 23 septembre 2024 à N’Djaména relative à la dégradation inquiétante de la sécurité physique des acteurs politiques, sociaux et des citoyens dont fait partie le secrétaire général du parti Socialiste sans frontière (PSF) M. Robert GAM et exigent sa libération sans condition.

M. Bidi Valentin, l’un des membres du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) dans sa déclaration, a tout d’abord rappelé que les violations flagrantes des droits de l’homme / notamment la torture, les enlèvements, l’emprisonnement forcé, les exécutions extra- judiciaires, sommaires ou arbitraires, ainsi que des disparitions forcées sont, imprescriptibles, non éligibles à l’amnistie et passibles de poursuite internationales sous le régime de compétence universelle puisqu’elles entrent dans le champ pénal de la prescription pénale internationale qu’aucun pouvoir ne saurait s’y soustraire. Et depuis le 27 avril 2021 à ce jour, des cas de violations graves y afférentes sont documentés, non seulement par les partis politiques, mais aussi la Commission Nationale des droits de l’homme (CNDH) ainsi que les organisations internationales.

Ce faisant, les partis politiques membres de GCAP, au-delà, les acteurs politiques de l’opposition, ne vont plus attendre pour subir les affres d’une dictature pour être soit enlevés ou tués impunément en plein jour et pleine capitale, a-t-il indiqué.

Cependant, le GCAP interpelle la conscience de lutte des Associations des droits de l’homme (ADH) tchadiennes et des organisations internationales, notamment la Commission des Droits de I’homme des Nations-unies et autres, et exige au Président de la République Mahamat Idriss Deby ITNO, la libération dans les heures qui suivent de leur camarade Robert GAM. Si rien n’est fait, seul le chef de l’Etat en sera tenu pour responsable et des actions judiciaires internationales seront entreprises pour tous les cas de crimes graves relatifs au droit de l’homme commis au Tchad, a-t-il dit۔

Achakir Abdelwakil

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