Société – Le coordonnateur de l’association pour la Défense des droits des Consommateurs (ADC), a animé un point de presse ce jeudi 5 décembre 2024 pour plaider de la mise en œuvre des droits humains et à l’eau potable et à l’assainissement. C’était à so´ bureau situé au quartier Djambal-Bahr da´s la commune du 2ème arrondissement de la ville de N’Djaména.
Le coordonnateur de l’association pour la Défense des droits des Consommateurs (ADC) M. Yaya Sidjim dans déclaration, a fait savoir que 2,2 milliards de personnes dans le monde sont sans accès à un service d’eau potable géré en toute sécurité, et 3,5 milliards sont sans accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité. En Afrique subsaharienne, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement demeure une problématique majeure: 31% de la population n’a pas accès à des services d’eau potable gérés en toute sécurité et 17% pratique la défécation à l’air libre.
« Au niveau des neuf pays de l’Alliance d’Afrique francophone pour l’eau et l’assainissement (AAFEA) intégrés à cette publication, on dénombre une population totale d’environ 170 millions de personnes, selon les données de l’OMS/UNICEF 2022. La part de la population ayant accès à un service d’eau potable de niveau élémentaire ou supérieur est de 67%. La part de la population ayant accès à un service d’assainissement de niveau élémentaire ou supérieur est de 31%. En l’absence de sources d’eau potable et d’installations sanitaires adéquates, de nombreuses personnes s’alimentent en eau dans des puits et sources non protégées, ce qui les expose à des maladies hydriques de toute sorte comme la diarrhée et le choléra », a-t-il dit.
Pour lui, malgré les engagements internationaux, il apparaît clairement que les droits humains à l’eau et à l’assainissement sont loin d’être une réalité pour toutes et tous en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est pourquoi, les organisations membres de l’Alliance d’Afrique francophone pour l’eau et l’assainissement (AAFEA), unissent leurs voix pour porter un plaidoyer commun et appeler les États à intensifier les efforts pour rendre effectifs les droits humains à l’eau potable et à l’assainissement. Face à cette situation, les organisations de la société civile appellent à la pleine réalisation des droits humains à l’eau potable et à l’assainissement. La publication du document de plaidoyer intitulé « Rendre effectifs les droits humains à l’eau et à l’assainissement et l’atteinte de l’ODD 6 en Afrique de l’Ouest et du Centre » s’inscrit dans ce contexte.
Ce document de plaidoyer, fruit d’une collaboration multi-pays et d’une expertise ancrée dans les réalités locales de chacun des neuf collectifs co auteurs de cette publication, se veut un appel à l’action audacieuse et nécessaire dans un contexte où l’accès à l’eau et à l’assainissement est reconnu comme un droit universel fondamental par les Nations Unies. Dans cette note, les collectifs de la société civile d’Afrique de l’Ouest et du Centre, à savoir Benin, Burkina, Cameroun, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo, réunis au sein de l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement (AAFEA), soulignent l’urgence de garantir l’accès universel à des ressources en eau sûres et à des installations sanitaires adéquates, conformément aux cibles énoncées dans l’Objectif de Développement Durable (ODD) Cette note de plaidoyer appelle les gouvernements de la région dont celui du Tchad, à placer la réalisation des droits humains à l’eau et à l’assainissement au cœur de leurs politiques publiques et de leurs agendas de développement, a-t-il déclaré.
Dans cette optique, les Collectifs membres de l’AAFEA recommandent, quels que soient les contextes nationaux, aux États de prioriser dans les agendas politiques la garantie, le respect et la protection des droits humains à l’eau potable et à l’assainissement. Ils doivent intégrer les DHEA dans le cadre juridique et politique, en les reconnaissant formellement dans les Constitutions ou les textes législatifs et réglementaires, et en impulsant une mise en œuvre effective à travers des décrets d’application, a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil
M. Yaya Sidjim, Coordonnateur de l’ADC