Le projet d’Appui au pastoralisme au Sahel phase-2 (PRAPS-2) avec ses partenaires, a tenu du 10 au 11 décembre 2024 à N’Djaména, une réunion de synthèse de la septième mission d’appui à la mise en œuvre du « Wrap-up » et sixième réunion du Comité technique régional (CTR-6) du PRAPS-2. L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’Elevage et de la Production Animale.
L’objectif de la réunion de synthèse, sera de tirer les conclusions et les leçons apprises des missions conduites par la Banque mondiale dans les pays et au Comité permenent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Ce sera une occasion pour échanger sur les contraintes de mise en œuvre du projet et de partager les bonnes pratiques en matière de gestion globale du projet: mise en œuvre des recommandations des missions précédentes, reddition des comptes pour le PTBA 2024, planification et prévision.
Le secrétaire exécutif du Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse (CILSS) Dr Sylvain Nafiba Ouedrago dans son discours, a indiqué que cette sixième réunion du Comité technique régional (CTR) intervient à la suite à la septième mission d’appui à la mise en œuvre du PRAPS-2 dont la rencontre qui vient de s’achever. Elle sera consarée à la présentation aux membres de l’instance, des résultants des missions d’appui à la mise en œuvre du projet, l’état d’exécution du PTBA 2024 et le projet de plan de travail et de budget annuel 2025 du PRAPS-CILLS. Ce cadre offre l’opportunité d’échanger sur les difficultés rencontrées et de formuler de recommandations pour l’amélioration de la performance du projet pour le bonheur des populations pastorales et agro-pastorales. Selon lui, cette présente réunion du Comité technique régional (CTR-6) du PRAPS se tient à la sortie du forum de haut niveau sur le pastoralisme, Nouakchott +10 organisé du 06 au 08 novembre 2024 à Nouakchott en Mauritanie.
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En ouvrant les travaux, le ministre de l’Elevage et de la Production Animale M. Abderahim Awat Atteib, le Tchad, pays d’élevage par excellence, se distingue par un cheptel impressionnant de près de plus de 146 millions, toutes espèces confondues. L’élevage constitue une source essentielle de revenus, représentant 53% du PIB national. Il fait vivre environ 40% de notre population et contribue à hauteur de 30% à nos exportations. En particulier, le système pastoral, qui mobilise 80% de notre cheptel, s’appuie sur des pratiques basées sur la mobilité. Ce mode de gestion valorise les territoires, soutient l’alimentation des populations grâce à la production de lait et de viande, et joue un rôle déterminant dans l’agriculture par l’apport de fumier et de traction animale. En outre, il génère d’importantes devises par l’exportation de bétail sur pied et de sous-produits tels que les peaux, a-t-il dit.
Cependant, malgré ces atouts, les systèmes pastoraux, au Tchad comme dans les autres pays sahéliens, demeurent confrontés à de multiples défis d’ordre climatique, sécuritaire et politique. Face à ces contraintes, le Tchad a résolument choisi de valoriser le pastoralisme comme un levier clé du développement durable et de la résilience des communautés pastorales. Notre pays s’est également distingué par son rôle de précurseur dans les premières initiatives régionales consacrées au pastoralisme au Sahel, a-t-il indiqué. Au Tchad, pour la phase en cours (2022-2027), le PRAPS-2 s’emploie à relever des objectifs ambitieux, notamment porter le taux de couverture vaccinale contre la péripneumonie contagieuse bovine à 85 %, vacciner et marquer 118,8 millions de petits ruminants contre la peste, et gérer durablement une superficie excédant déjà la cible initiale de 4 134 000 hectares. De plus, il est attendu que le projet contribue à une augmentation de 25% des revenus des ménages bénéficiaires, a-t-il ajouté.
Selon le ministre, la présente réunion du Comité technique régional constitue une instance stratégique de gouvernance. Elle a pour mission de suivre et d’orienter l’exécution du projet, tant à l’échelle nationale que régionale, afin d’en garantir les résultats au bénéfice des populations concernées. À l’ordre du jour figurent l’examen des conclusions de la septième mission d’appui, l’adoption des priorités pour l’année 2025 ainsi que des échanges sur les défis à relever pour la prochaine période, a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil