Tchad : l’ADHET soutient la décision des autorités et invite la France à faire respecter

Le secrétaire général de l’Alliance des Défenseurs des droits humains et de l’Environnement (ADHET), a animé un point de presse le samedi 07 décembre 2024 à N’Djaména pour soutenir le gouvernement de la rupture de l’accord de coopération militaire avec la France et invite cette dernière à faire respecter cette décision.

Le secrétaire général de l’Alliance des Défenseurs des droits et de l’Environnement du Tchad (ADHET) M. Abba Daoud Nandjédé dans sa déclaration, a rappelé que depuis le 28 novembre 2024, comme un vent de libération d’une seconde décolonisation, l’effervesceönce patriotique, a envahi les tchadiens de tous les coins. Ceci, grâce à la décision hautement patriotique du Président de la République Mahamat Idriss Deby Itno. Cette décision, au-delà de sa portée diplomatique, est une seconde libération du peuple tchadien après l’indépendance. Et la date symbolique qui l’a vu naitre en donne toute la couleur.

L’ADHET invite le gouvernement, à travers la Commission chargée de la mise en œuvre de la dénonciation dudit accord, d’agir dans un bref délai mais avec intelligence et clairvoyance dans les discussions avec les partenaires français pour ne pas subir ou tomber les pièges des détails tout en recommandant toutes les mesures de veilles possibles. Puisque, déjà, par le passé, de telles décisions avaient laissé de mauvais souvenirs.

Pour ce faire, l’ADHET invite instamment la partie française à comprendre cette décision qui ne participe que de la volonté d’un peuple ami et d’accepter, sans relent de mauvaise foi à visée vengeresse, en estimant qu’elle aurait été humiliée et qu’il faut envisager des mesures de rétorsions quelle, qu’elles solent, ou se laisser pousser par des officines obscures, à envisager de telles mesures. Il faut plutôt admettre que tout accord, qu’il soit de coopération économique, technique ou militaire n’est jamais éternelle dans la mesure où, ces accords prévoient en eux-mêmes, les dispositions liées soit, à leur résiliation ou à leur dénonciation. Et c’est aussi le cas de l’accord de coopération militaire et défense entre le Tchad et la France. Et, malgré tout, l’amitié entre ces deux Etats reliés par l’histoire ne peut se résumer qu’à un seul accord et cette amitié demeure intacte, a-t-il déclaré.

« Pour l’histoire, nous pensons et invitons les historiens tchadiens à en prendre compte pour que cette date en tout cas double date, soit rappeler immédiatement dans l’histoire de notre pays. Il y a eu la pénétration française suivie de la colonisation qui a détruit les cultures, laquelle colonisation a esclavagisée nos parents avec son lot de traite humaine; il y a eu 1920 avec l’introduction forcée de la culture du coton au bénéfice du colon; il y a eu le paiement des impôts forcés au bénéfice du colon; il y a eu l’exploitation de nos ressources naturelles au bénéfice du colon; l’imposition de la langue du colon et de sa culture; l’enrőlement forcé dans l’armée coloniale avec un immense sacrifice et lourd tribut lors des guerres qui n’étaient pas notre guerre, etc », a-t-il exprimé en ce terme.

« Lesquels faits ont détruits les droits des peuples sur leur propre terre. Lesquels faits sont plus que l’atteinte grave aux droits de l’homme et qui doivent être reconnus comme tels. Et s’il faut en tenir, nous pensons que c’est à la France de demander pardon aux Tchadiens pour ces faits inhumains et dégradants, dans la mesure où, partout ailleurs, les voix se lèvent aujourd’hui pour réclamer que la colonisation soit reconnue comme crime contre l’humanité. Les temps ont changé, les peuples ont changé et les dirigeants d’aujourd’hui ne sont pas les dirigeants d’hier », a-t-il ajouté.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.