A travers un point de presse animé ce vendredi 14 mars 2025, le Syndicat des médecins du Tchad (SYMET), a salué la forte mobilisation des médecins lors de la grève lancée du 10 au 13 mars 2025 sur l’ensemble du territoire national avec un service minimum. Cette action de grève, est observée de manière unanime. Il demande au Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno d’intervenir personnellement pour décanter la situation sur le point de statut particulier des médecins.
Le président du Syndicat des Médecins du Tchad (SYMET) M. Moussa Kalli MAIDE dans sa déclaration, informe l’opinion nationale et internationale qu’une grève de trois (3) a été lancée du 10 au 13 mars 2025 sur l’ensemble du territoire national avec un service minimum, est actuellement arrivée à sa fin. Cette action de grève est observée de manière unanime par l’ensemble des médecins du pays, en réponse à une situation insupportable et persistante qui affecte gravement leurs conditions de travail, et par conséquent, la qualité des soins qu’ils offrent à ses concitoyens.
Pour ce faire, le SYMET salue la forte mobilisation des médecins pour la réussite de ce mouvement de grève d’après le recoupement des situations données par les responsables des cellules syndicales à travers le pays. Il apporte des précisions concernant le leitmotiv de cette grève était motivée par des revendications légitimes et essentielles pour l’amélioration de leur profession et du système de santé au Tchad. Il revendique depuis le mois de novembre 2024 entre autre : le statut particulier des médecins; le paiement des arriérés des primes et l’intégration se 500 médecins en chômage. Il demande au gouvernement de revoir cette situation.

Une instruction a été donnée à intégrer 5000 jeunes. Le SYMET se réjouit de cette nouvelle mais le quota 250 places octroyées aux médecins, est jugé faible par rapport aux attentes de la population. « Faisons des calculs arithmétiques pour démontrer cela. En 2024 notre pays compte environ 2701 médecins inscrits à ONMT, pour les 17 millions d’habitants donc le Tchad souffre d’une densité médicale inferieure au ratio médecin-population recommandé par l’OMS pour atteindre une couverture sanitaire universelle et les objectifs de développement durable à I’horizon 2030 (2,3 pour 1000 habitants). Nous sommes à un médecin pour 22.533 habitants au lieu de un médecin pour 1731 habitants, ainsi pour combler ce gap il nous faut au moins 960 médecins à intégrer (et nous en avons que 500 en attente) », a-t-il expliqué.
Cependant, le SYMET appelle le gouvernement à prendre en considération ces revendications légitimes et urgentes. Le bien-être des médecins est directement lié à la qualité des soins qu’ils prodiguent à ses patients. Dans un environnement de travail marqué par la précarité et l’incertitude, il est impossible de garantir la qualité des soins de santé à la population. Il est temps pour le gouvernement de se pencher sérieusement sur ces revendications et de prendre des mesures concrétes pour améliorer les conditions de travail des médecins et, par conséquent, la situation du système de santé au Tchad. En tant que médecins, ils restent pleinement engagés à servir leurs patients et à veiller à leur bien-être, a-t-il dit.
Par ailleurs, le SYMET réitère son appel à l’attention du gouvernement et demande des actions immediates pour répondre à ces doléances essentielles. Il souhaite que le Président de la République le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, s’engage personnellement pour leur décanter cette situation surtout la question de statut particulier des médecins. Le SYMET reste ouvert au dialogue pour l’amour de ses patients, pour la dignité de leur profession et pour l’avenir de la santé au Tchad. Il accorde une semaine à partir de ce jour, le temps de discuter avec la base et laisser également aux décideurs ce laps de temps pour leur trouver une solution idoine et apaisante pour une meilleure pratique médicale au pays.
Achakir Abdelwakil
