Le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), a réagi à travers une communication faite ce mercredi 7 mai 2025 à NDjaména suite à l’annonce de la mise en place d’un cadre de dialogue politique qui était un instrument à la fois de manipulation, de séquestration, des revendications et de contrôle des opinions politiques dans lesquels, tous les partis doivent siéger.
M. Max Kemkoye, membre du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) dans sa communication, a fait savoir que l’enjeu et l’objectif de la mise en place de ce cadre de dialogue sont ailleurs. Ce cadre qui n’est pas celui de caser ceux des ex alliés mécontents de la Coalition pour un Tchad Uni. Le dialogue politique suppose l’existence des différends politiques majeurs qui opposent deux protagonistes politiques face à des intérêts divergents notamment la majorité et l’opposition. De ce fait, primo, si lui-même parle d’un cadre de dialogue, cela veut dire qu’il existe notoirement ou existeront des différends politiques qui feront l’objet de ce dialogue. Mais ces protagonistes, qui sont-ils et comment sont-ils, se demande-t-il.
Pour lui, le problème de la création d’un cadre de dialogue politique, n’est ni un problème politique majeur auquel le pays est confronté, ni une priorité de gouvernance à laquelle les Tchadiens attendent de réponses institutionnelles en urgence. Pour qu’un pays soit reconnu comme un État démocratique, le pluralisme politique seul n’en atteste pas. C’est dire que pour lui conférer cette identité d’État démocratique, il lui faut, en plus de l’exigence des libertés publiques et politiques, l’existence d’une opposition de principe qui n’est ni l’opposition de circonstance ni l’opposition du dimanche. Mais comme il s’agit de mettre en place un cadre de dialogue dans lequel siégeront à parité égale, la supposée majorité et opposition.
Et comme tellement dans son ignorance du jeu institutionnel et des principes démocratiques, le Secrétaire Général du MPS a déclaré qu’il n’y a pas d’opposition au Tchad et qu’il il n’y a que le MPS majoritaire auquel s’est rallié tous les ex partis politiques dits de l’opposition, quelle opposition auront-ils face à eux pour ce cadre de dialogue qui ne devrait pas être un bordel ouvert qui ne convaincra ni les Tchadiens ni les partenaires du Tchad si l’opposition connue n’y siège-a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le GCAP indique que leur Groupe, n’est pas une coalition de caution à un pouvoir qui souffre de déficit de légitimité. Si le système s’est rendu compte de l’instabilité actuelle du pays et de son pouvoir qui ne tient qu’à un fil et qu’il y a des problèmes politiques majeurs dont ni l’Assemblée nationale et le Sénat dans lesquels siègent des personnes nommées et non élues, la voie royale pour un apaisement politique général et la stabilité devant instaurer la confiance des Tchadiens aux institutions demeure ni plus ni moins l’ouverture d’un dialogue politique sincère. Et si c’est le cas, le GCAP et ses partenaires sont prêts à y participer, a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil
