Le secrétaire général de l’association pour la défense des Droits des Consommateurs a animé un point de presse ce mercredi 23 juin 2021 à son siège relatif au transport urbain collectif à N’Djaména
Le secrétaire général de l’association pour la défense des Droits des Consommateurs (ADC) M. Daouda Elhadj, l’ADC tient à exprimer ses vives préoccupations par rapport d’une part, aux conditions de transport en commun dans les principales villes du Tchad en général, et à N’Djaména en particulier, et d’autre part, au coût excessif des moyens de transport existants qui affectent négativement le pouvoir d’achat des citoyens consommateurs. Que ça soit à N’Djaména que dans les grandes agglomérations du Tchad, l’on enregistre une forte augmentation des besoins de mobilité urbaine et périurbaine des populations a-t-il indiqué dans son discours.
Selon lui, cette situation s’explique notamment par la croissance démographique l’étalement urbain, la métropolisation et l’allongement des distances. Malheureusement, les moyens de transport y sont des plus inconfortables, risqués, inadéquats et insuffisants. Dans ces moyens de transport, le nombre de passagers indiqué par les autorités n’est pas du tout respecter. Les citoyens consommateurs sont à la merci des conducteurs de bus a relevé.
Cependant, l’association pour la défense des Droits de Consommateurs déplore une absence totale d’offre structurée de transport moderne. La généralisation de l’utilisation des motos taxis communément appelé ”Clandos” et des motos personnelles illustre à suffisance, la non prise en compte. Les effets conjugués de la croissance des engins à deux roues dans le trafic et le non-respect du code de la route par leurs conducteurs exposent les citoyens usagers de la route à situation d’insécurité routière permanente.
Malgré ces mauvaises conditions, le coût du transport public d’un point à un autre dans la ville de N’Djaména est très élevé. Pour un trajet de 15 km à l’intérieur de la ville, le NDjaménois est obligé de dépenser par bus au moins 800f, par moto taxi (clando) au moins 2500f, ce qui revient pour une course aller-retour soit 1600f pour l’utilisation du bus et 5000f pour la moto taxi. C’est exorbitant si l’on tient compte du montant SMIG a-t-il souligné.
Par ailleurs, l’ADC constate avec beaucoup d’indignation que les transporteurs tant urbains qu’interurbains ont profité des mesures gouvernementales contre la COVID-19 pour augmenter injustement les tarifs des bus. Le ministère de transport et la sécurité routière sont interpelés pour mettre fin à cette inflation injustifiée.
L’ADC demande au gouvernement d’engager une véritable réflexion impliquant les différentes parties prenantes ( gouvernement, communes, transporteurs, chambre de commerce, consommateurs, banques, partenaires techniques et financiers,…) pour la mise en place d’un système de transport urbain commun assurant la mission de service public de transport dans les principales villes.
Achakir Abdelwakil