Le secrétaire général de l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET) a fait un point de presse ce samedi 26 juin 2021 relative à la communication d’un consortium d’associations à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le secrétaire général de l’ADHET M. Abba Daoud Nandjédé, il vous souviendra que le 17 mai dernier, le consortium des associations composé de Justice en Action (JA), de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH) et de l’Association Utopie Nord-Sud, informait dans un communiqué de presse, l’opinion publique nationale et internationale, de la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés par ce qu’ils appellent, le système Deby en place depuis 1990 jusqu’à nos jours avec la complicité des autorités françaises selon le propre terme du communiqué. Puis, en date du 16 juin courant, M. Philippe LAROCHELLE, avocat du consortium adressait par email, une correspondance de relance relative à la demande d’examen préliminaire ayant pour objet Tchad sous le numéro/dossier : PL.3219-02. a déclaré dans sa déclaration.
Le secrétaire général ajoute que cette correspondance de relance adressée au nouveau procureur de la CPI fait état de deux (2) crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dont les crimes de guerre de guerre commis par les membres de ce consortium, lors de l’opération (Colère de Bohoma) en avril 2020, les crimes de guerre et les crimes commis dans le cadre du conflit armé opposant l’ANT et au FACT commis depuis avril 2021 et les crimes contre l’humanité par la junte militaire depuis le coup d’Etat du 20 avril 2021. Dans ce communiqué, les membres de ces associations invitaient par ailleurs, les organisations de défense des droits de l’homme africaines et internationales à appuyer cette démarche.
Selon ADHET, après analyse approfondie des faits et au regard du contexte actuel de transition où le Tchad et ses institutions traversent une période sensible qui doit conduire les tchadiens dans leur ensemble à la réconciliation nationale à la faveur du dialogue national inclusif. L’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), avec son conseil, vient non seulement affirmer son refus catégorique à cette invitation d’appuyer la démarche, mais aussi désapprouve cette démarche à travers le déclenchement d’une action déclamatoire contre cette démarche qui d’ailleurs souffre en capacité au regard de la qualité et de l’inconstance de la véracité des faits allégués.
Cependant, l’ADHET estime que cette saisine est politique voire politicienne avec l’unique objectif de créer une situation d’instabilité qui profiterait à ces derniers dans la mesure, non contents de n’avoir obtenu le départ du Conseil militaire de transition (CMT), il faut à tout prix créer une situation superfétatoire pour assouvir leur dessein. Et dans cette démarche selon le secrétaire général, les membres de ce consortium employés et payés par des partenaires extérieurs sont prêts à tout pour nuire à leur propre pays a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’ADHET relève que pour disposer des preuves irréfragable dans ces genres des faits incriminés, il faut être sûr le théâtre d’opérations militaires pour savoir ce qui s’est passé réellement pour porter de telles accusations. Et déjà, l’Alliance s’interroge sur la provenance des preuves sinon a-t-il eu une intelligence notoire dans une combinaison parfaite entre les dirigeants de Boko Haram ainsi que les chefs rebelles pour disposer de telles preuves se demande-t-il. Il appartiendra à la justice internationale en collaboration avec la justice tchadienne et le gouvernement d’en élucider des à présent a-t-il conclu.