Signature de l’accord de Don du Projet de Redressement et de la Planification de la Région du Lac Tchad (PROLAC

Le Tchad représenté par le Ministre de l’Economie et de la Planification du Développement, Dr Issa DOUBRAGNE et la Banque Mondiale représenté par Monsieur François NANKOBOGO, ont signé cet après-midi 09 juin 2020, un accord de Don du Projet de Redressement et de développement de la Région du Lac Tchad (PROLAC).

Le Représentant Résident de la Banque Mondiale, Monsieur François NANKOBOGO dans son allocution a signifié à l’assistance que le Projet de Redressement et de développement de la Région du Lac Tchad (PROLAC) est partie d’un constant de différentes études sur la région du Lac Tchad qui est pénalisée par un manque d’infrastructures, la faiblesse de l’accès aux services de base et l’impact sévère du changement climatique sur les ressources naturelles et les moyens de subsistance. Comme si cela ne suffisait pas, cette région affiche en effet des indicateurs économiques et de développement inférieurs au niveau moyen des pays riverains.

Monsieur François NANKOBOGO affirme que ce projet s’inscrit dans la stratégie d’intégration régionale de la Banque Mondiale et reconfirme leur engagement à maintenir le soutien aux zones prioritaires du Lac Tchad, conformément aux engagements de l’IDA19 et à la stratégie du FCV (Pays fragiles aux violences et aux conflits) du Groupe de la Banque Mondiale adoptée en février 2020. Il finit en rassurant au Gouvernement Tchadien à travers le MEPD, Dr Issa DOUBRAGNE que son institution ne ménagera aucun effort pour appuyer le Tchad dans la mise en œuvre de ce projet (PROLAC).

Le Ministre de l’Economie et de la Planification du Développement, Dr Issa DOUBRAGNE décrit un peu le bien fondé de la signature de cet accord, et je cite : « La région du Lac Tchad fait partie des zones d’Afrique ou sévit une insécurité orchestrée par de violence sans répit dans le bassin ayant entrainé une perturbation du tissu social et la destruction des moyens de subsistances traditionnels, des déplacements internes des populations dans notre pays ou dans les pays voisins, et un bilan humain stupéfiant. ». À cela s’ajoute : « La violence de Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad a touché de manière disproportionnée les communautés y vivant. En plus d’être les premières victimes de violences et de l’extrémisme violent, les communautés continuent de subir la désintégration économique, sociale et culturelle. Plusieurs villages déplacés, des marchés fermés, des activités d’échanges économiques suspendus, des rapts des personnes, des demandes de rançons, et bien d’autres. ».

Cette situation a conduit la Commission du Bassin du Lac Tchad et ses partenaires techniques et financiers à analyser la situation qui prévaut au sein de ce Bassin qui touche quatre (4) pays qui sont le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, conclut le MEPD, Dr Issa DOUBRAGNE.

Le montant de financement de l’accord de Don de ce projet avec la Banque Mondiale est de quarante cinq millions (45 000 000) de dollars américains, soit environ vingt-sept milliards (27 000 000 000) de francs de CFA.

Rappelons que l’objectif de ce projet est de contribuer au relèvement de la région du Lac Tchad en appuyant la coordination régionale et le suivi des crises, la connectivité et les moyens de subsistances agricoles dans les provinces ciblées du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad. Et les bénéficiaires de ce projet seront issus des populations vulnérables des zones d’intervention situées dans les trois (3) pays et comprendront notamment les jeunes à risques et les femmes.

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.