BEAC : des facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire le CPM décide de maintenir inchangés

Le président du Comité de politique monétaire (CPM) et gouverneur de la banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), a tenu par visioconférence sa deuxième session ordinaire de l’année ce lundi 26 juin 2023 à Yaoundé au Cameroun. Cette conférence a vu la participation de journalistes des différentes capitales des six (6) pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) du Tchad, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la Centrafrique et du Congo.

Le président du Comité de politique monétaire (CPM) par ailleurs gouverneur de la Banque de États de l’Afrique centrale (BEAC), M. Abbas Mahamat Tolli dans sa déclaration, a tout d’abord passé en revue les évolutions économiques au niveau mondial ainsi que les chocs externes affectant le l’économie de la région de la CEMAC et les perspectives macroéconomiques de la région de l’Afrique centrale.

Lors de cette session, le CPM a examiné l’évolution récente de la conjoncture économique et les perspectives macroéconomiques tant au niveau international que sous régional.

Au niveau international, en raison des effets négatifs cumulés de la pandémie de COVID-19 et du conflit russo ukrainien, qui continuent de perturber les marchés de l’énergie et des produits alimentaires de base, les perspectives de l’économie mondiale mises à jour en avril 2023 par le Fonds monétaire international indiquent que la croissance ralentirait en 2023, revenant de 3,4 % en 2022 à 2,8 % en 2023. Dans le même temps, les tensions inflationnistes avec un taux de 7,0 % en glissement annuel en 2023 contre 8,7 % en 2022, reflétant un repli anticipé des prix internationaux des produits combustibles et hors combustibles en lien avec la diminution attendue de la demande mondiale, a-t-il indiqué.

Selon lui, sur le plan sous régional, nonobstant un recul de la croissance qui reviendrait de 3,0 % en 2022 à 2,4 % en 2023, et une dégradation des finances publiques qui se matérialiserait par un recul du solde de l’excédent budgétaire du global, compris, de 2.8 % du PIB en 2022 à 1,7 % un an plus tard, et la chute du ratio du solde du compte courant rapporté su PIB à 0,1 % en 2023 après 7,7 % en 2022 ; et une persistance des pressions inflationnistes, en hausse À 6,1 % en 2023, contre 5,6 % un an plus tôt ; les perspectives en matière de stabilité monétaire externe sont en revanche plus favorables, avec un taux de couverture extérieure de La monnaie qui ressortirait environ à 80 % contre 73,1 % en décembre 2022, et des réserves de change en mois d’importations de biens et services qui augmenteraient à 5,1 à fin 2023 contre 4,7 en 2022. La masse monétaire progresserait de 13,1 % tandis que les avoirs extérieurs nets poursuivraient leur accroissement avec un taux d’environ 20 % en 2023, a-t-il expliqué.

Après analyse des facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire, avec une position extérieure confortable préservant la stabilité externe de la monnaie. Mais une situation encore préoccupante de la stabilité interne caractérisée par une persistance du niveau élevé d’inflation, le CPM a décidé de maintenir inchangés : le Taux d’Intérêt des Appels d’Offres à 5,00 % ; le Taux de la facilité de prêt marginal à 6,75 % ; le Taux de la facilité de dépôt à 0,00 % ; les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % sur les exigibilités à vue et 4,50 % sur les exigibilités à terme, a-t-il conclu le président du Comité de politique monétaire (CPM) M. Abbas Mahamat Tolli.

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