Tchad : le CISE des résolutions et recommandations du DNIS fait son premier rapport semestriel

Le Cadre indépendant et Suivi-évaluation (CISE) des résolutions et recommandations du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), fait son premier rapport à travers un point de presse animé ce mardi 18 juillet 2023 par son rapporteur général au siège de l’institution situé à N’Djaména.

Le Suivi-évaluation des résolutions et recommandations, a été l’une des principales résolutions finales du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), tenu du 20 août au 05 octobre 2022. Le Président de Transition s’est-il engagé à garantir l’application des actes du DNIS et leur suivi-évaluation. Entrée en fonction officiellement le 07 décembre 2022, l’équipe du Suivi-évaluation conformément à sa mission, s’est donnée pour objectif dans son plan d’action de produire un rapport chaque semestre. Les consultations pour l’élaboration de ce premier rapport semestriel ont commencé depuis le 24 avril 2023 auprès des différents acteurs, parties prenantes au processus de transition politique au Tchad.

Le rapporteur général de CISE M. Ahmad Batchiret dans sa déclaration, a indiqué que le but principal de l’évaluation tel que mentionné dans les termes de références, était de faire une appréciation objective des six (6) premiers mois du gouvernement de Transition afin de produire un rapport préliminaire de suivi-évaluation de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du DNIS. Il est question dans ce rapport, de se référer à une situation qui apprécie la dynamique des progrès réalisés par le gouvernement de Transition dans la mise en œuvre du cahier des charges du DNIS. Les conclusions des analyses doivent aboutir à la formulation des recommandations à la haute attention du Président de Transition garant du processus.

Selon lui, l’évaluation a été menée selon une méthode participative ayant conduit à rencontrer toutes les forces vives de la nation, les partenaires au développement du Tchad ainsi que les principales institutions chargées de la mise en œuvre du cahier des charges de la Transition. Il s’est en suivi la revue et analyse des documents et données collectées. Sur la base des analyses documentaires et des données recueillies, l’évaluation note avec un intérêt accru et une très forte attente traduit l’importance que revêt aux yeux des acteurs consultés, le mécanisme de suivi-évaluation recommandé au DNIS.

Pour lui de manière générale pour cette phase de Transition, l’évaluation a fait ressortir que dans chacun des quatre (4) axes stratégiques définis dans le cahier des charges, les résultats de la mise en œuvre des résolutions et recommandations sont mitigés. Nonobstant, quelques motifs de satisfaction relevés dans certains domaines, peu avancées significatives on été mentionnées par les différents acteurs rencontrés. En d’autres termes comparativement aux nombreuses faiblesses relevées dans la mise en œuvre au niveau de chaque axe, peu d’éléments positifs en guise de forces, ont retenu l’attention des forces vives rencontrées a-t-il ajouté le rapporteur général.

Relativement aux opportunités, l’évaluation a permis de relever une convergence de vue quasi-unanime des parties prenantes sur les principaux points entre autre : la politique de la main tendue du Président de Transition appelant constamment au dialogue, à la paix, à l’unité et à la réconciliation nationale, matérialisée par plusieurs actes salutaires, notamment la grâce présidentielle et la libération des prisonniers de guerre et les détenus dans le cadre des manifestations du 20 octobre 2022 dernier,

la stabilité politique et sociale, mais aussi la disposition et la volonté des partenaires au développement d’accompagner le Tchad dans cette période transitoire En termes des menaces, l’évaluation en a identifiées plusieurs dans chacun des axes stratégiques. Des manières générale, les parties prenantes ont sonné l’alarme sur le fait que la refondation du Tchad ne pourra jamais se réaliser dans un climat de violence, d’insécurité, d’injustice, d’inégalité, d’exclusion et de restriction des libertés démocratiques a-t-il relevé.

Achakir Abdelwakil

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