Le Secrétaire général de l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement au Tchad (ADHET), a animé un point de presse ce samedi 13 avril 2024 pour faire un apoel à a la sérénité pré-électoral.
Le sécretaire général de l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement au Tchad (ADHET), nous avons constaté la sociale délétère qui pour nous défenseurs des droits, constituent des urgences sociales qu’il fallait régler à tout prix. Nous avons appelé les autorités de transition à y trouver de solutions idoines pour susciter plus d’adhésion et participation citoyenne au processus aussi important qu’est celui de rétablissement intégral de l’ordre constitutionnel avec l’organisation des élections présidentielles qui seront certainement suivies des législatives, sénatoriales et locales, a-t-il dit.
L’ADHET a rappelé le gouvernement au bon sens pour un retour dynamique à la sérénité sociale et politique, gage de réussite de la fin de la transition devant rétablir définitivement et dans la paix, l’ordre constitutionnel tant attendu. Et très particulièrement, a invité le Conseil Constitutionnel à un examen objectif des dossiers de candidature pour plus d’inclusion, gage de la participation électorale active. Mais aujourd’hui, elle observe un climat pré-électoral anxieux, redouté et presque désintéressé car, l’on n’y observe aucune initiative allant dans le sens de l’apaisement du climat préélectoral, à la sensibilisation civique pour la participation électorale, et surtout à un dialogue avec les candidats dont les dossiers ont été rejetés, a-t-il déclaré.
Pour lui, l’élection présidentielle dans un pays n’est pas seulement l’affaire des candidats et de l’organe en charge de l’organisation et de la gestion des élections. Malheureusement, c’est le cas qu’il constate. Pourtant, c’est une affaire de plusieurs parties prenantes dont les populations et/ou électeurs, les partis politiques dans leur ensemble et non exclusivement les candidats et leurs alliés, les médias en général et non exclusivement les médias des services publics,
les organisations de la société civile en général et non celle proche du pouvoir ainsi que les syndicats, pour ne citer que ceux-là. Mais aujourd’hui, à quelques heures de l’ouverture de la campagne, il n’y a que l’ANGE et les candidats qui en sont les seuls concernés. Est-ce que de cette façon, réussira-t-on à mobiliser et faire intéresser les électeurs pour plus de participation à l’effet de crédibiliser ces élections puisque ce ne sont pas que les militants et sympathisants de ces dix candidats et leurs alliés seulement qui voteront pour ces élections, se demande-t-il.
Il faut éviter de faire perdre tout crédit à une pareille élection dans un contexte pareil où les tchadiens n’ont de préoccupations que pour leurs pitances quotidiennes face à la cherté de vie démesurée. Ils n’ont de préoccupations que pour l’eau et l’électricité, ils n’ont de préoccupations que pour l’école qui ne marche pas convenablement. Une élection présidentielle post transition est généralement une élection inclusive et participative pour un renouveau démocratique.
Une élection post transition mal organisée est un grand facteur d’instabilité politique, sociale et sécuritaire. Ce faisant, il n’est jamais trop tard pour bien faire les choses si l’on a, la réelle volonté.
Ainsi, constatant les manœuvres et les prises de position des partis politiques de l’opposition ou groupe de l’opposition notamment le GCAP dont on redoute la réaction face à cette élection, sans compter la principale inconnue qu’est le taux de participation.
« Nous savons qu’au Tchad, les règles et les ententes ou accord sont faits pour être jeter dans les tiroirs et que personne n’en fait cas et fait ce que bon lui semble à l’exemple de la violation manifeste et grave du code électoral à travers les affiches et autres posters géants ainsi que les lancements de campagnes par certains candidats hors période de campagne, il est temps que pour cette élection capitale, les règles soient respectées », a-t-il exprimé en ce terme.
Cependant, l’ADHET prie pour l’apaisement général. Tout doit être mis en œuvre pour qu’avant, pendant et après ces élections, le Tchad retrouve le chemin définitif de la paix, de l’unité nationale et du développement, a-t-il conclu.
M. Abba Daoud Nandjédé, SG de l’ADHET