Le Tchad à l’instar des autres du monde, célèbre ce 07 octobre 2024, la journée mondiale pour le travail décent. Cette journée est placée sous le thème : « La paix et la démocratie ». A cette occasion, le secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), a fait une déclaration à la bourse du travail ce lundi.
Le secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT) M. Brahim Ben SAID, a indiqué que sa Confédération réaffirme sa position en disant que sans la paix et la démocratie, il ne peut y avoir la justice sociale et sans justice sociale, il ne peut y avoir de paix durable dans presque tous les pays du Sahel. La CLTT appelle le gouvernement à revoir entièrement les priorités de mettre plus l’accent au profit de la sécurité, en investissant davantage dans le travail décent, car les dépenses militaires détournent les ressources essentielles qui pourraient servir de priorités sociales. Les travailleurs tchadiens du public comme privé végètent dans la pauvreté et n’ont pas une protection sociale, un logement décent, un salaire décent et une retraite décente.
« Nous, militants de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), demandons au gouvernement d’améliorer les conditions de vie en appliquant leprotocole d’accord du 5 octobre 2021. La majorité des travailleurs dans le secteur privé n’ont pas un contrat digne et travaillent dans des sociétés ou entreprises sous-traitantes, ce qui est une forme d’esclavage moderne. Ces derniers ne peuvent pas se syndiquer ». Les travailleurs sont les cœurs battants de la démocratie et leur droit d’être entendu est essentiel pour garantir la santé et la durabilité du système démocratique. Lorsque leurs droits sont bafoués, c’est la démocratie elle- même qui est en péril. La démocratie, les syndicats et les droits des travailleurs vont de pair, il est impossible d’avoir l’un sans l’autre », a-t-il dit en ce terme.
Selon lui, ils sont les principaux militants, défenseurs et figures de la lutte pour les valeurs démocratiques qu’ils exerçent chaque jour afin de construire un monde juste et plus sûr pour tous et pour toutes. Leur travail, est aujourd’hui plus important que jamais. Il interpelle les plus hautes autorités et le patronat d’exiger aux employeurs de respecter leurs engagements de s’affiler à la Caisse nationale de prévoyance Sociale (CNPS) et en déclarant leurs employés à la CNPS.
Pour ce faire, Il a mis un accent particulier sur les conditions de vie des chauffeurs et les chauffeurs routiers, les journalistes, les employés des banques, les Techniciens de surface, les Agents de sécurité privée (gardiennage), etc. qui exercent des métiers difficiles et risqués, mais ne sont pas déclarés à la CNPS. Bien que la sécurité sociale soit reconnue comme un droit humain fondamental par notre pays et les institutions internationales dans les faits, bon nombres de travailleurs et travailleuses de notre pays n’ont pas accès à la protection sociale, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la CLTT exige au gouvernement d’appliquer les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les socles de protections sociales de 2012 qui offre un cadre de référence afin de faire de la protection sociale la clé de voute d’un nouveau contrat social. Au ministère de la Fonction Publique du Travail et de la Concertation Sociale, de mettre en place une commission composée des inspecteurs de travail et des inspecteurs de la sécurité sociale pour contrôler les entreprises, sociétés ou institutions qui ne respectent pas la Convention 87, 98, la loi 38 portant Code de travail et la loi 7/66 livre II portant Code la prévoyance sociale, a-t-il conclu.
Achakir Abdelwakil