Tchad : l’ADHET relance ses activités et déplore les événements qui se sont déroulés ces derniers jours

A travers un point de presse animé ce mercredi 13 mars 2024, le secrétaire général de l’Alliance des défenseurs droits humains et de l’environnement au Tchad (ADHET), annonce la relance des ses activités de l’année 2024. L’ADHET déplore les événements qui se sont déroulés ces derniers jours, l’augmentation des carburant, la cherté de vie et autres.

Le secrétaire général de l’Alliance des défenseurs droits humains et de l’environnement au Tchad M. Abba Daoud Nandjédé, malgré cette situation caniculaire en plein ramadan ce, dans une situation sociale qui baigne dans une cherté de vie insupportable où se mouvoir est la croix et la bannière pour ceux qui ont des engins surtout qu’ils peinent à trouver de quoi acheter du carburant dont le prix est hors de portée. C’est en cela qu’il faut évoquer l’impact et l’importance du circulaire du Ministre des Finances et du Budget intervenu ce 11 mars 2024.

Une telle circulaire aura tout sens et allégerait un tant soit peu les ménages si celle-ci est intervenue effectivement au moment où les ménages ont l’eau et l’électricité. Ceci dit, bien que salutaire, cette mesure est inefficace, inopportune et n’apporte rien dans la situation déjà intenable des ménages en cette période sainte dit-il.
Il a relevé que le retour à l’ordre conditionnel suivi de leur mise en œuvre notamment le recensement électoral, l’organisation du référendum tant attendu, le débrayage dans le secteur éducatif, la promulgation de la Constitution de la 5ème République suivi la nomination d’un Premier Ministre et d’un gouvernement, l’état d’urgence alimentaire décrété, l’augmentation vertigineuse des prix du carburant, la grève déclarée par les principales centrales syndicales qui se poursuit sans négociation perceptible ni programmée entre le gouvernement et ses partenaires pourtant ouvert au dialogue.

l’augmentation des prix du carburant hors de tout raisonnement logique prouvent combien, le gouvernement chancelle et peine à convaincre. Certes, le gouvernement se doit de chercher des solutions évidentes pour palier à la récurrente pénurie du carburant liée la capacité de production limitée de la raffinerie qui contraste avec la contrebande sauvage du carburant vers les pays voisins, mais cela ne devrait pas consister en augmentation des prix du carburant comme solution.

Ce concentré de situations sociales en pareil contexte de fin de transition rend désintéressée l’adhésion et la participation citoyenne à un processus si important de rétablissement intégral de l’ordre constitutionnel qui devrait s’inaugurer par les élections présidentielles suivies progressivement des prochaines législatives, sénatoriales et locales suivant le chronogramme rendu public le 27 février dernier par l’ANGE.

A cela vient s’ajouter les derniers évènements du 27 et 28 février ayant entrainé la mort d’un acteur politique majeur de la scène politique nationale et qui risquent de porter un coup sur la sérénité du processus. Ainsi, face aux urgences sociales avec une paralysie de l’administration publique, de la fermeture des écoles et hôpitaux où aujourd’hui, le service minimum n’est maintenu qu’au niveau de réanimation et de dialyse, il est excessivement incompréhensible que gouvernement puisse choisir le silence et le déni en fonçant tête baissée et orientant les priorités ailleurs.

Cependant, l’ADHET appelle le gouvernement à se vêtir du bon sens pour un retour dynamique à la sérénité sociale et politique principaux gages de réussite de la fin de la transition devant rétablir définitivement l’ordre constitutionnel tant attendu. Ceci ne peut se faire que si les conditions optimales sont réunies. Et ceci passe par : le rétablissement des prix du carburant sinon la baisse substantielle des prix du carburant ; L’ouverture immédiate des négociations avec la centrale syndicale revendicative liées à l’exécution du Pacte social ; une consultation politique inclusive pour une campagne électorale sereine ; une implication active des organisations de la société civile pour l’activation et l’intensité d’une campagne de sensibilisation citoyenne pour la participation électorale active.

Pour une bonne conclusion du processus et début d’un retour organisé et paisible de l’ordre constitutionnel, elle interpelle vivement le gouvernement à l’effet de réunir ces conditions. Aussi, le Conseil Constitutionnel est appelé à l’objectivité dans l’examen des dossiers de candidature pour plus d’inclusion, gage de la participation électorale active, a-t-il

« A vous chers Collègues, nous avons notre part dans ce chantier sociopolitique gigantesque. Nous devrions continuer à jouer notre rôle d’aiguilleur, de veille, d’alerte et de défenseurs des droits pour que les droits de chaque tchadienne et chaque tchadien soit respecté. C’est pourquoi, notre implication dans les facilitations entre les parties protagonistes doit être sans repos dans la mesure où, l’on ne peut dissocier les droits de l’homme avec les exigences politiques et de stabilité », a-t-il conclu en ce terme.

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.