Tchad : message du président national du parti ‘’Les Patriotes’’ à l’occasion du 62è anniversaire
Tchadiennes, Tchadiens, mes chers compatriotes,
Le même jour chaque année depuis 62 ans, nous célébrons notre fête de l’indépendance.
Le même jour, comme aujourd’hui en 1960, nous avons obtenu le droit de gouverner notre pays par nous-mêmes.
Un pays très riche, un pays qui compte plus de 200 groupes ethniques et plus de 100 langues parlées.
Un véritable creuset humain, carrefour de cultures et de civilisations riches avec des influences africaines, arabo-berbères et françaises. Malgré cela, 62 ans plus tard, nous sommes très loin du Tchad de nos rêves.
62 ans plus tard, nous ne sentons pas toujours notre appartenance à ce pays.
62 ans plus tard, nous parlons ouvertement de la possibilité de plusieurs Tchad.
Doc, la question qui s’impose à nous tous est ; pourquoi cet échec ou cette incapacité ?
La réponse, Mes chers compatriotes,
Est qu’au Tchad la notion de citoyenneté est un projet inachevé. C’est un projet inachevé parce que le pays a été détourné pendant 62 ans, par des groupes d’égoïstes, qui ne voient que leur intérêt personnel.
Par conséquent, la glorification d’appartenance communautaire et le repli identitaire que nous constatons ces dernières années sont les conséquences inévitables du non-achèvement de l’idéal de citoyenneté. Ils sont le résultat d’un clientélisme et d’un micmac politique.
Plus d’un demi-siècle après, nous sommes comme des individus isolés qui se sont retrouvés dans un territoire qui s’appelle le Tchad, nous sommes, au mieux, une juxtaposition des communautés.
Sinon, comment peut-on comprendre que 62 ans après l’indépendance, nous ne pouvons pas être de citoyens égaux en droit et en devoir.
Chers Compatriotes,
Que veut dire, le nord ou le sud du Tchad ? c’est une notion géographique vague et stérile.
Que veut dire, la notion musulman-chrétien ? Elle n’a aucun sens ni valeur au Tchad, nous ne sommes pas un état théocratique. Le Tchad est un Etat laïc.
Pour cette raison, il ne faut pas laisser nos croyances religieuses, notre appartenance ethnique ou régionale à la merci des hommes politiques pour s’en servir à leurs projets personnels et à leurs prétextes de divisions machiavélique.
Aujourd’hui, il est évident de constater que les problèmes du Tchad n’est pas celui de la division nord-sud, ni de la séparation musulmans-chrétiens et moins encore de conflits agriculteurs-éleveurs mais celui d’un déficit de leadership.
Le Tchad manque réellement de leader visionnaire.
Le Tchad est victime d’un manque de patriotisme et d’une carence notoire de bonne gouvernance.
Aujourd’hui, nous devrions plutôt être préoccupés par d’autres choses plus fondamentales pour la nation, que par des questions ataviques d’appartenance ethnique, régionale ou religieuse, qui s’installent malheureusement, dans le cœur et l’esprit de certains de nos compatriotes, qui eux-mêmes sont victimes d’un opportunisme politique.
Chers compatriotes,
Je vous garantis en ma qualité de président d’une nouvelle formation politique ‘‘les patriotes’’, que nos crédos sont l’unité, la justice et le développement durable pour tous les tchadiens dans toutes leurs diversités idéologiques.
On ne peut pas sacrifier l’avenir et le devenir de ce pays en laissant le Tchad à ceux qui ont mis le Tchad par terre et qui n’hésitent pas à l’enterrer définitivement pour leurs seuls intérêts et leurs ego politique.
En cette date d’anniversaire, nous ne pouvons jamais abandonner le Tchad entre les mains de 1220 personnes choisies par le CODNI, lui-même trié sur le volet par une seule personne, pour déterminer l’avenir de ce pays.
Enfin, nous devons œuvrer dans ce sens pour que le Tchad marche vers le progrès, et retrouve sa place légitime parmi les nations prospères et développées.
Peuple tchadien, que Dieu te prenne en garde.