A travers un communiqué rendu public ce dimanche 26 mars 2023 par le président du parti pour la Réforme et l’Indépendance Economique (PRIE) M. Abdallah Chidi Djorkodeï, interpelle le gouvernement de Transition sur l’insécurité ambiante au Tchad. Le parti avait pointé du doigt les conditions avec lesquelles, les fouilles d’armes sont opérées dans les domiciles et sur les routes, les violations récurrentes des droits de l’homme, l’impunité décernée à certains citoyens et la déliquescence de l’appareil judiciaire au Tchad indique le communiqué.
Le Président de Transition a accordé la grâce présidentielle à la majorité des prisonniers de guerre du mouvement armé FACT. Cette décision est à saluer car elle marque un pas vers la réconciliation et la paix. Cependant, elle est loin d’être satisfaisante car on ne pourrait oublier les prisonniers morts en détention par manque de soins médicaux, par des actes de tortures ou par exécution extrajudiciaire. Le parti PRIE interpelle le gouvernement de Transition sur ces morts en détention et demande que justice leur soit rendue. La paix et la réconciliation pour lesquelles nous nous sommes engagés, ne pourraient souffrir de manquements et d’injustice aussi graves précise le document.
Force est de constater, au regard de ce qui se passe au quotidien dans notre pays, qu’il y a des tchadiens qui sont au-dessus de ces considérations constitutionnelles. En effet, ceux-là peuvent s’accaparer des postes à responsabilité, s’approprier des biens de l’Etat, briller par leur incompétence et leur absence, voler, violer, torturer, tuer, sans qu’ils ne soient le moindre inquiétés. Le même système injuste d’antan se perpétue avec la complicité nouvelle de certains nos compatriotes qui pourtant l’avaient tant combattu jadis. Véritablement, aucun prétexte ne permet à un individu, parce qu’il est proche du Chef de l’Etat, d’abattre un employé de maison ; d’arrêter sans motif valable des citoyens, les dépouiller de leurs biens, les emprisonner sans aucune forme de justice et les soumettre à des actes de torture inhumains ajoute le président.
Par ailleurs, le parti PRIE s’indigne de ces comportements barbares et invite le peuple tchadien à s’indigner et à refuser ce traitement cruel dont il a été longtemps victime. Le parti interpelle le ministre de la Justice et Garde des Sceaux à prendre ses responsabilités, en cette période charnière de Transition où l’Etat doit donner des gages de bonne gouvernance, face à cette situation d’injustice. La paix et la réconciliation nationale ne peuvent s’accommoder à la politique de la terreur de certains et de l’autruche des autres, conclu le communiqué.
