A travers une communication commune faite ce mercredi 29 février 2023 à N’Djaména, des partis politiques fédéralistes, interpellent l’opinion nationale et internationale sur la dérive que prend le Tchad dans cette phase de Transition par rapport au projet d’organisation du référendum constitutionnel.
Le porte parole des partis politiques fédéralistes M. Adoumbaye Daniel dans sa déclaration, a signifié que leur interpellation et fondée sur le fait que la résolution d’organiser un référendum sur la forme de l’État est un acquis du Dialogue national inclusif et souverain, en dépit de son caractère non inclusif et son échec global. Care ce référendum devrait permettre aux tchadiens d’exprimer clairement leur choix entre l’Etat fédéral et un État unitaire. Le processus de mise en place des démembrement de la Commission nationale de l’organisation du référendum constitutionnel (CONORE), a été initié dans la même logique de la violation de l’article 7 de la charte de transition dans le but d’avoir le contrôle par les gouverneurs au titre des dits démembrement provinciaux et des sous-préfets faisant office de démembrement à leur échelle de compétence a-t-il déclaré.
Selon leur porte parole, la forme fédérale de l’Etat est aujourd’hui, une inspiration de la majorité des tchadiens, mais le gouvernement craint de voir la population exprimer sa volonté et s’obstine à lui opposer l’Etat unitaire par tous les moyens pour maintenir ce système centralisé qui promeut le pillage et l’injustice. Ces faits appellent à leur analyse entre autres : l’élaboration d’une nouvelle constitution dans ce pays exsangue est d’abord et avant tout une question éminemment politique et vitale. Aussi son élaboration doit-elle se dérouler de la manière la plus transparente, démocratique. La voie la plus indiquée pour son élaboration, est la convocation d’une assemblée constituante, et ce lorsque les conditions sont réunies, or en plis de nombreuses situations déjà conflictuelles en cours qui sont sources de frustrations, de la résurgence de l’insécurité, de la récurrence des affrontements intercommunautaires, de l’exil de nombre des tchadiens, du mal vivre ensemble, il persiste une violation permanente des droits de l’homme a-t-il énuméré.
L’omission délibérée d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) organe légitime en charge de l’organisation des élections et sa substitution par une la CONOREC, présidée par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Gouvernance, composée uniquement des membres du gouvernement et des membres du Conseil national de Transition (CNT) nommés par le gouvernement ne visent qu’à pour donner la forme juridique aux orientations du Président de Transition pour lui assurer la succession dynastique de son père, chose somme toute incompatible avec les règles élémentaires de la démocratie dans un État de droit car les résultats de ce référendum et ceux des autres futurs scrutins sont connus d’avance a-t-il précisé.
Par ailleurs, les partis politiques fédéralistes signataires, rejettent la procédure antidémocratique, autoritaire et unilatérale du Président de Transition pour la nouvelle constitution et demandent à ce dernier de tout mettre en œuvre pour éviter les erreurs du passé et épargner le peuple tchadien de nouvelles crises socio-politique aux conséquences imprévisibles dont il sera tenu pour seul responsable. Au ministre de l’Administration du Territoire et de la Gouvernance à prendre conscience de leur responsabilité face à l’avenir du Tchad pour ne pas se compromettre dans l’organisation d’un référendum constitutionnel non consensuel qui exclu les aspirations légitimes d’une frange de la majorité du peuple a-t-il conclu.
