Tchad : le magistrat Baniara Yoyana ouvre l’atelier de validation du manifeste contre l’injustice et l’inégalité

A travers un point de presse animé ce samedi 10 août 2024, le magistrat M. Baniara Yoyana et ancien ministre, a ouvert officiellement à N’Djaména, l’atelier de validation du manifeste contre les lois consacrant l’injustice et l’inégalité au Tchad.

Le magistrat et ancien ministre M. Baniara Yoyana dans son discours d’ouverture, a tout d’abord rappeler que leur engagement est commun pour un Tchad juste, équitable, prospère et démocratique. Depuis notre indépendance en 1960, notre pays a traversé de nombreuses épreuves, marquées par des conflits incessants souvent liés à une gouvernance défaillante. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un défi majeur, un défi qui teste notre volonté de forger un avenir meilleur pour tous les tchadiens.

Les lois adoptées par le Conseil National de Transition (CNT) le 29 juillet 2024 et les jours suivants ainsi que l’ordonnance portant restructuration des unités administratives prise opportunément quelques jours plutôt, que nous considérons comme injustes et inégalitaires, mettent en péril non seulement notre unité nationale mais aussi les fondements mêmes de notre démocratie et fragilisent les bases de la politique de décentralisation.

Selon lui, ce manifeste en vue de sa validation, exprime l’opposition déterminée des forces vives de la nation contre ces textes législatifs qui menacent de compromettre notre cohésion sociale et le développement harmonieux. Le peuple tchadien a montré à maintes reprises sa détermination à lutter pour ses droits et pour un avenir meilleur. « Nous avons vu des citoyens ordinaires se lever avec courage et résilience pour dénoncer l’injustice et exiger des réformes. Aujourd’hui, cette détermination est plus forte que jamais.

Les forces vives de notre nation leaders, activistes, associations, collectifs, organisations de lasociété civile, syndicats, et bien d’autres sont unies dans ce combat contre des lois qui menacent notre unité, notre paix et notre prospérité », a-t-il lancé en ce terme.

Pour lui, ce manifeste est un appel à une lutte citoyenne résolue pour un Tchad nouveau, un Tchad où chaque citoyen se sent respecté, représenté et protégé. Notre mobilisation aujourd’hui témoigne de notre engagement à bâtir une nation où règnent la justice, l’égalité et la démocratie, a-t-il ajouté.

Au cours de cet atelier, quatre thèmes seront approfondis. Thème 1 : sur les découpages administratifs et électoraux: principes fondamentaux et bonnes pratiques; Thème 2 : Historique des découpages administratifs / électoraux au Tchad de la période coloniale à nos jours et enjeux liés à la politique de décentralisation;

Thème 3 : Enjeux et problématiques des lois adoptées le 29 juillet 2024 et jours suivants par le Conseil National de Transition (CNT) pour l’unité nationale et le vivre ensemble dans la paix.
Le troisième thème portera sur les lois récemment adoptées par le Conseil National de Transition (CNT) le 29 juillet 2024. Ils analyseront les enjeux et les problématiques associés à ces nouvelles législations, en particulier leur impact sur l’unité nationale et le vivre ensemble dans la paix. Cette analyse critique est essentielle pour assurer que nos lois favorisent réellement la cohésion sociale et le développement pacifique de notre pays.

Le quatrième thème : Présentation et adoption du manifeste contre les lois consacrant l’injustice et l’inégalité au Tchad. Ils aborderons le quatrième thème avec la présentation et l’adoption du manifeste contre les lois consacrant l’injustice et l’inégalité au Tchad.

Ce document est le fruit d’une réflexion collective et d’un engagement fort contre toute forme de discrimination et d’injustice dans notre pays. Ils discuteront de ses principaux points et de sa mise en œuvre pour garantir une société plus juste et équitable pour tous les Tchadiens.

Par ailleurs, pour le magistrat et ancien ministre M. Baniara Yoyana, estime que ces thèmes, constituent le socle de leur atelier et orienteront leurs débats. Ils sont le reflet de leur volonté commune de bâtir un Tchad plus démocratique, plus juste et plus uni, a-t-il conclu.

Achakir Abdelwakil

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