Ndjamena : Le président de l’Union des forces pour la résistance (UFR), a animé un point de presse ce lundi 2 octobre 2023 à N’Djaména sur la vie politique du pays et surtout sur l’accord de Doha entre le gouvernement et les politico-militaires jusqu’à la, certains points n’ont pas été respectés.
L’Union des forces de la Résistance (UFR), est une coalition des mouvements armés crée le 18 décembre 2008. C’est une coalition qui a eu l’opportunité de réunir l’ensemble des groupes armés opérant à l’Est du Tchad. Elle est historiquement connue dans la lutte pour le changement démocratique et pour la bonne gouvernance.
Le président de l’Union des forces de la Résistance(UFR) Timan Erdimi dans sa déclaration, a tout d’abord indiqué que cette rencontre est une décision prise après une longue réflexion de concert avec leurs bases en tant que principale coalition politico-militaire signataire de l’accord de Doha, l’UFR souhaiterait avant tout réitérer son engagement ferme en faveur de la paix au Tchad. Elle estime que le moment n’a jamais aussi été opportun pour que les, tchadiens et tchadiennes, solidaires d’une histoire commune de souffrance, donnions une chance à la Paix. Aussi, UFR saisit cette occasion pour informer l’opinion nationale et internationale sur la lenteur de l’application de l’accord de Doha.
Selon lui, l’UFR animée par le patriotisme : guidée par une volonté inabranlable d’enterrer définitivement la hache de guerre et se lancer résolument participer à la construction du pays. En participant donc au DNIS comme prévu par l’accord de Doha, l’UFR a montré leur disponibilité et surtout la sincérité qui leur anime en voulant apporter leur contribution à ce cheminement qui mènera notre pays à sa renaissance. L’accord de Doha a été signé le 8 août 2022. L’UFR constate plus d’une année après la signature de l’accord, le retard de son exécution est devenu chronique. Normalement, d’après l’article 3.20: un Comité de concertation et de Suivi de la mise en oeuvre de l’accord de Doha (CCSM-AD) devrait être mis en place dès
la signature de cet accord. Mais hélas, ce comité n’a pas été mis en place
jusqu’aujourd’hui pour des raisons incomprises pour notre part. Il faut signaler que c’est un grand manquement.
Cependant, l’UFR appelle les hautes autorités de Transition avec les politico-militaires signataires de l’accord et de la communauté internationale de combler ce manquement. « Les points les plus importants pour nous sont le processus du DDR en cours et les promesses non tenues des hautes autorités à Doha. Certes la Commission Nationale chargée de la Mise en (Oeuvre du Programme DDR est créée dix mois après la signature de l’Accord. Cependant, elle ne donne aucun opportunité de discuter avec les différentes instances concernées des annexes qui devraient faire parties intégrante de l’Accord. A ce niveau aussi, il se pose un problème de cohérence et de logique dans l’exécution des termes de l’Accord, a-t-il dit.
Par ailleurs, l’UFR appelle à la mise en place d’un Cadre formel de discussion entre les autorités de la transition et les politico-militaires, les partenaires du Tchad à un accompagnement lucide et concerté avec toutes les parties concernées par le processus du DDR. En ce sens, le processus du DDR ne doit pas être financé tant et aussi longtemps qu’une feuille de route objective, inclusive et consensuelle n’est pas élaboré. L’UFR et ses alliés demeurent disponibles pour poursuivre les discussions avec les autorités de la transition et la communauté internationale pour éviter que s’éclipse définitivement l’espoir de la paix au Tchad. Malgré quelques avancées, l’UFR constate des insuffisances notoires notamment dans I’exécutions du processus DDR.
Soucieuse de conserver cette paix chèrement acquise, l’UFR reste disponible pour continuer la marche vers la réussite de la Transition. Et par la même occasion, demande à ses combattants (délaissés au terrain sans grand soutien) où qu’ils se trouvent de patienter et de garder leurs positions dans l’esprit du respect de l’accord, a-t-il conclu.