Le coordonnateur de l’association pour la Défense des droits des (ADC), a animé un point de presse ce lundi 30 décembre 2024 à son siège situé au quartier NDjambalbahr dans la commune du 2ème arrondissement de la ville de N’Djaména pour dénoncer les violations des textes de lutte antitabac au Tchad.
Le tabagisme constitue aujourd’hui un grand fléau dans le monde aux nombreuses conséquences sur la santé humaine. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’épidémie du tabac tue chaque année près de huit (8) millions de personnes dans le monde. Il est en cause d’autres conséquences sur les plans économique, social et environnemental.
Le coordonnateur de l’association pour la Defense des droits des Consommateurs (ADC) M. Yaya Sidjim dans sa déclaration, a indiqué que le Tchad à l’instar des autres pays membres de l’Organisation mondiale se la santé (OMS), après avoir ratifié la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), a pris un certain nombre de dispositions législatives et réglementaires : La loi N°10/PR/2010 du 10 juin 2010 portant lutte antitabac au Tchad, les articles suivants de la Convention Cadre, ont été traduits dans les textes nationaux. La vente des produits du tabac et ses dérivés aux mineurs et par les mineurs est également interdite.
Malgré les nombreuses campagnes organisées par les différents acteurs de la lutte antitabac, les cas de violations de la Loi antitabac et de ses textes d’application, sont visibles. La présence massive des paquets de cigarettes de différentes marques non conformes aux dispositions légales et règlementaires en matière de conditionnement et d’étiquetage des produits du Tchad en est une parfaite illustration. Certes, il y a paquets de cigarettes qui respectent les dispositions de l’Arrêté 420. Mais les plus nombreux sont les paquets sans avertissements sanitaires en Images et les paquets avec des avertissements non conformes à l’Arrêté 420 relatif à la 3ème phase d’application des avertissements sanitaires, a-t-il relevé.
En plus, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, n’est pas observée dans certains endroits comme les débits de boisson. La prolifération des salons de shisha est remarquée dans tous les quartiers. Il en est de même de la publicité sur les points de vente des produits du tabac demeure perceptible, a-t-il constaté.
Cependant, l’ADC exige que des actions urgentes soient entreprises par le gouvernement pour mettre fin à cette situation préjudiciable à la santé des populations. Elle exhorte le ministère de la Santé Publique à multiplier les campagnes de vulgarisation de la Loi antitabac et ses textes d’application à tous les niveaux. Elle interpelle les services de la douane à prendre toutes les dispositions pour mettre un terme à la contrebande des produits du tabac.
Par ailleurs, elle demande à la Police sanitaire de jouer pleinement son rôle de sensibilisation et de répression pour faire respecter la loi. A la Police municipale de s’impliquer fortement dans l’application de la loi antitabac et de ses textes d’application.
Achakir Abdelwakil